Bonsoir ami Copier, bonsoir.


Je prends le temps d’écrire ce petit texte, en espérant que vous trouverez celui de le lire.


Il n’y a pas très longtemps, une enquête d’une chaine télévisée a fait ressortir qu’une écurie très connue, abritait de très nombreux chevaux drogués. (18 je crois savoir). Votre réaction dans Paris-Turf a été très surprenante. Vous avez essayé de minimiser ce scandale et prétendu que c’est ce genre d’émission qui casse la réputation des courses et du PMU. Non, le PMU casse sa réputation tout seul. Très étrange de vouloir masquer cette vérité, en prétextant que les courses ne se portent pas assez bien pour qu’on insiste trop sur ces sujets brûlants, qui pourtant crament l’argent des turfistes. Quand on dope un cheval, c’est de l’argent des turfistes dont il s’agit.


Ce 13 novembre 2015, je découvre cette page de couverture :


            

Le Couperet
est tombé
                Reportage signé Sylvain Copier (13/11/15)


L’article porte votre noble signature. Vous nous informez que «Le couperet est tombé» (Allusion à la guillotine, carrément! - Sylvain Copier vient de couper la tête de Jos Verbeeck pour faire du sensationnel. Il est «sensass» notre Copier. Sait-il que quand on se trompe, il est très difficile de recoller la tête sur le tronc? Malgré ses énormes progrès, la chirurgie n’en est pas encore là). Jos Verbeeck s’est vu retirer son autorisation de driver en France à compter du 14/11/15, pour des raisons fiscales. Seulement fiscales, M. Copier. Or, par le passé, un premier procès s’est conclu en faveur du célèbre driver. Qui vous assure que Verbeeck ne va pas gagner également le second? Il lui reste des recours, et notamment l’appel et la cassation.


Je constate, M. Copier, que vous avez une «casquette réversible» et vous la coiffez systématiquement du mauvais côté. Quand il s’agit de drogue de chevaux, qui sont une tromperie directe pour le monde des courses, et ruine les turfistes, vous prétendez qu’il ne faut pas trop en parler pour ne pas nuire au tiroir-caisse du PMU. Puis, quand il s’agit d’un driver, qui ne semble pas avoir drogué ses chevaux, mais a des ennuis avec notre fiscalité, vous l’affichez en première page pour faire du sensationnel et vous affirmer comme premier journaliste de ce torchon qu’est devenu Paris-Turf.


Je vous rappelle, M. Copier, que si le PMU tient encore debout, en titubant il est vrai, il le doit à des hommes comme Jos Verbeeck qui ont gagné toutes les grandes courses (entre autres quatre fois le Prix d’Amérique) et on su faire rêver les turfistes et les faire venir sur les gradins et aux caisses du PMU. Verbeeck est l’une des plus fines lames des pistes de Vincennes. Il a un toucher comparable à celui  de Nivard, et bien supérieur à Bazire, dont le seul but est de battre le records de la «cravache d’or» et n’hésite pas à casser un trotteur dans la ligne droite. (premier ou rien). Sans des hommes comme Verbeeck, vous seriez journaliste aux «chiens écrasés» dans un autre journal. Même les chiens feraient attention en traversant, pour que leur oraison funèbre ne soit pas traitée par un journaliste de votre calibre.


Je vous rappelle que M. Verbeeck est belge, et donc justiciable en Belgique. Qu’il a gagné un premier procès contre le fisc. Qu’il va, d’après son avocat, se pourvoir en appel auprès du tribunal administratif, et que tant qu’il n’a pas été définitivement jugé, tant qu’il n’a pas expurgé tous ses recours, un minimum de retenue serait de bon aloi. Il faut respecter sa présomption d’innocence avant de l’accuser et jeter en pâture son portrait en première page d’un journal moribond. Cet affichage en première page de Paris-Turf, fait beaucoup plus de mal à Verbeeck que l’interdiction de driver en France de la part du Ministère de l’Intérieur. Vous avez fait de ce qui devait être une information, un opprobre.


Quant au Ministère de l’Intérieur, il ferait bien de temps à autres de sortir à l’extérieur de ses murs, s’aérer, réfléchir et prendre des décisions moins radicales. A partir du moment où cet homme est présumé avoir «triché» fiscalement, et en attendant les derniers recours de cette personne qui a le droit de se défendre, on aurait dû hésiter avant de «suspendre» sa licence. Que dire la lui «retirer». A mon sens on aurait dû considérer que cet homme, qui n’est pas encore définitivement convaincu de malversations comptables personnelles, aurait pu continuer son métier de driver. Sa position fiscale n’a aucune corrélation avec le sport qui est le sien et qui fait l’admiration de ce qu’il reste de turfistes. Il a été et est encore l’un des plus grands drivers. Il n’a pas retenu un cheval, ou dopé un cheval pour qu’il aille plus vite. Votre journal est constellé de cas de dopage prouvés où les fautifs ont écopé entre 15 jours à un mois de suspension et quelques centaines d’euros d’amende, c’est tout! Pourquoi cette exception? Pourquoi cette sévérité? Et surtout, pourquoi le choix de cette première page violente, infamante? Pourquoi votre choix de cette expression inacceptable «le couperet est tombé»? Pourquoi le choix de cette photo bien spécifique, alors qu’il existe des photos plus souriantes de ce grand driver? Tout cela est un montage, pour frapper en première page et vendre votre canard à toutes les sauces. Quel est ce nouveau rôle M. Copier? Etes-vous devenu, sans nous en prévenir, le justicier des courses de chevaux?


Cela est d’autant plus irréfléchi qu’en cas de tricherie prouvée (ce qui n’est pas encore tout à fait le cas), le fait de priver Verbeeck de son travail, priverait également l’Etat Français des retenues à la source pour diminuer son éventuelle dette.


M. Copier, vous êtes en train de devenir le «Bélinguier» du journalisme hippique. Vous vous prenez pour le Chevalier Blanc du PMU. Avec votre besoin irrépressible d’apposer votre signature à toutes les pages de votre journal, vous n’avez même plus le temps de vous relire et de vous épouvanter à cette lecture. Je ferai ressortir, l’un après l’autre, tous les articles qui comportent vos bourdes, vos erreurs les plus graves, votre avis que vous voulez imposer comme vérité première. Vous verrez. C’est désolant, inquiétant pour le monde hippique. Mettre 30 à 35.000 journaux entre vos mains (probablement le nombre de ventes de Paris-Turf actuellement), c’est destructeur. Si dans tous les secteurs du PMU il se cache un Bélinguier pour les prises de décisions, et un Copier pour les relater, le PMU n’a plus aucun avenir.


Sous votre signature, j’ai tout vu dans «Côté parieurs» et ailleurs. J’ai même constaté l’éloge de la FdJ. Je ne pense pas que dans les bulletins de la FdJ on puisse déceler la moindre admiration pour le PMU.


Il faut mettre un terme à votre course aux scoops, au faux sensationnel, à la gloriole d’une signature en première page, dans le seul but de vous booster en tant que premier journaliste hippique de France, ce que vous n’êtes pas et ne serez probablement jamais. Dans cette période agitée, dangereuse  pour le PMU, au moment du départ du «Destructeur en Chef Bélinguier», et où on est à la recherche d’un bien improbable président providentiel, ce n’est vraiment pas le moment de jouer «perso» plutôt que «collectif».


Arrêtez que de faire le «?» (mettez ici le terme que vous voudrez, pourvu qu’il commence avec un «C» comme consternant), en première page de votre canard. Allez plutôt à la dernière et épluchez le catalogue des belles promesses de tous ces beaux candidats à la présidence de France Galop, pressés de se faire élire. Prenez votre courage à deux mains (pour le vôtre, une seule suffira). Plutôt que de tendre le micro à bout de bras vers eux, ce qui risque de vous filer une crampe, et favorise la lecture d’un catalogue de bonnes intentions sans opposition de votre part, pliez le bras, approchez le micro de vos lèvres (ça fatigue moins), et posez-leur la question de savoir pourquoi, dans toutes les pages de Paris-Turf où ils sont venus s’exprimer, ils ont tous tiré la couverture à eux, au point d’oublier l’essentiel. Jamais, nulle part, ces grands humanistes, n’ont mentionné le terme de turfistes, ou de parieur, et maintenant de joueur de hasard.


Jetez-vous à l’eau, mon cher Copier! Décochez une de ces phrases qui tuent du genre: «Vous me faites penser, cher candidat, à quelqu’un qui construirait une superbe voiture, une Lamborgo-Ferrari, mais oublierait de prévoir une petite place pour le moteur». Allez-y franco de port, cher photo-copieur Copier. Je ne me vanterai jamais de vous avoir suggéré une telle idée. Promis et presque juré.


J’ai beau tendre l’oreille. Je ne perçois même pas votre silence, là où des journalistes dignes de ce nom devraient hurler. Pauvre PMU, pauvre Paris-Turf  . . . Ils sont tombés en contre-bas, entre les mains d’incapables.


Bonsoir ami Copier, bonsoir.

                       Mister.Y, (turfiste de son état, dans tous ses états),

                                                                        ce 13/11/15 -19 heures.



Jos, contrairement à Sylvain Copier, sait sourire.    Le voici à Vincennes
un mardi soir,

(nocturne 10/11/15).

Il vient de remporter ce qui restera peut-être sa dernière victoire, en drivant Deep Purple (6° cour).

Il «sort» ainsi sur une victoire !

Il répond ici à l’excellente

(je ne dis pas souvent)

Cécile Martineau

d’ Equidia.


Au cours de cette interview, Jos a la pudeur, l’élégance de cacher sa tristesse sous son sourire. Essayez d’avoir cette élégance-là, Monsieur Copier, le jour où, inévitablement, vous sortirez de Paris-Turf sur une défaite, ou pour faillite ou licenciement.


J’espère vous revoir bientôt sur les pistes, Monsieur Verbeeck !




Pour revenir à 
plus juste réalité,
cliquez en haut du triste montage de Copier,
qui a longtemps cherché
< cette triste photo.

 

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