(critiques numérotées de ce rapport 3 pages plus bas)











Le 3 janvier 20
15, Paris-Turf nous fait son cadeau de fin d’année. Contrairement aux cadeaux traditionnels, celui de Paris-Turf est payant pour les turfistes et ruineux pour le PMU si appliqué. (Paris-Turf a imposé ce rapport aux acheteurs du journal et l’a fait payer 0,60.€

Il parvient ainsi à faire payer sa propre publicité

par ses clients). «Trop fort»  !


<< Voici l’objet. Il s’agit d’un petit livre rouge, que j’ai apparenté au petit livre rouge de Mao, qui donnait les préceptes, (tous démentis depuis) pour la prospérité de la Chine.



J’ai prétendu que le PMU a eu grand tort de mettre mon rapport (paru il y 8 ans)  à la poubelle, et je le prouve en exhumant certaines décisions de l’époque où Bélinguier était Président du PMU, et qui se sont avérées, comme je le signalais, être un grand  désastre de nos jours.


Il a eu également grand tort d’ignorer les recommandations du rapport de Daniel Augereau, lui aussi passé à la trappe.


En revanche, je félicite le PMU (ce n’est pas souvent) de n’avoir tenu aucun compte du rapport payant de «Paris-Turf». S’il avait adopté ce rapport, plutôt que d’agoniser pendant encore deux ou trois ans, le PMU aurait coulé en 6 mois.


Le rapport Paris-Turf se décline en 85 propositions. Comme vous le découvrirez, «il enfonce une bonne vingtaine de portes ouvertes». Tous le reste est une totale ineptie, un vrai délire.


Dès la page de couverture, ce rapport semble «suspect». En bas à droite on nous certifie que 5.000 parieurs ont été consultés. On ne nous parle pas de «turfistes», mais de «parieurs». Quand la très sérieuse Sofrès émet un sondage politique, relativement simple, mettant sous les yeux des «sondés» une liste de 4 ou 5 prétendants politiques à une élection, elle interroge sérieusement quelques centaines d’électeurs et cela lui prend environ une semaine, malgré une myriade de sondeurs.


Comment voulez-vous que Paris-Turf», au personnel réduit à sa plus simple expression, trouve au moins une vingtaine de «sondeurs» pour poser 85 questions spécifiques, très spécifiques, à 5.000 consultés? Ces 20 journalistes sont trop occupés à écrire de mauvais jeux de mots dans les titres de leurs articles, à présenter des «performances» écourtées, à crever les tuyaux de leurs pronostics, pour trouver le temps de s’occuper sérieusement de 5.000 sondages sur le terrain.


Dès lors le chiffre de 5000 est un peu exagéré. Après avoir ôté un zéro au chiffre 5.000, il convient probablement d’en ôter un deuxième et tomber ainsi à 50 personnes (turfistes? parieurs?) réellement interrogées. Et encore. Il convient d’abord de sonder la personne à sonder, pour se rendre compte s’il est sondable. Il faut s’assurer qu’il qu’il ait une réelle connaissance des courses dans leurs moindres méandres, et cela dans 85 secteurs très différents. Où sont ces 5.000 sondables? Lesquels des journalistes de Paris-Turf choisissent les personnes à sonder, alors que d’après leurs textes, on devine de suite une bien piètre connaissance du milieu dans lequel ils évoluent? Quel est le document qui est proposé aux sondés, avec non seulement les 85 sujets, mais également, dans chacun de ces secteurs, des explications sur toutes les ramifications possibles, et les conséquences, à court ou long terme, de leur effet boomerang sur le monde des «courses de chevaux». Tout un truc . .


Depuis la désertification des hippodromes, et la chute du niveau des parieurs dans les points de vente, non seulement il est impossible de trouver 5.000 turfistes, mais tout simplement difficile de trouver 5.000 parieurs qui sachent lire et prennent le temps de parcourir les 85 articles de ce sondage. Savez-vous que la moitié des lecteurs de Paris-Turf ne sait pas lire, mais seulement déchirer les chiffres? Pour compléter ces 5.000 sondés, avez-vous interrogé également les «footeux» et les joueurs de poker? De qui vous moquez vous, messieurs les sondeurs de Paris-Turf?


Alors, allons au plus court, au plus simple, au plus logique, au plus rentable pour Paris-Turf «qui coule . . . des jours malheureux» et disons que ce sont, plus que probablement, les journalistes eux mêmes de Paris-Turf qui se sont réunis, se sont «auto-sondés» et on bâti à la va vite cette liste d’articles, tous orientés vers la meilleure marche de leur journal (charité bien ordonnée . . . ). «A la va vite» en effet, étant donné le manque évident de réflexion pour la quasi totalité de ces 85 suggestions. Une bouffonnerie, afin de mieux bouffer.


Tout cela est très humain et s’apparente aux «6.500.000» turfistes que le PMU prétend avoir et aux «3 milliards» de téléspectateurs du Prix de l’Arc de Triomphe, chiffre avancé et confirmé par Bélinguier lors de son discours langue de bois de Longchamp (4 octobre 2015). Mégalomanie publicitaire absolue. Bertrand Bélinguier affirme ainsi à environ 1 milliards de téléspectateurs, (ce qui n’est déjà pas si mal), que 3 millards de téléspectateurs sont en train de boire ses paroles. Un habitant sur deux de notre planète le regarde à la télévision affirmer cette énormité. A ce jour, je pense que c’est le plus grand bobard international. Faut prendre du repos, M. Bélinguier.



Voici mes petites critiques du rapport Paris-Turf.


J’avais décidé d’en traiter seulement quelques chapitres. Après avoir épluché les premiers, je me suis pris au truc. Je trouve cela amusant. Jour après jour je vais aller jusqu’au bout.

Messieurs de Paris-Turf, revenez me voir, je saurai vous décevoir.

Au hasard, dans le plus grand désordre, et sans trop chercher . . .


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63 - Faire entrer les courses hippiques aux Jeux Olympiques.

Non? Sérieux? Et moi qui pensais que Pierre de Coubertin avait fondé les Jeux Olympiques sur les bases strictes de l’«amateurisme», loin des marchands de rêves et autres charlatans. En première page de l’un de vos Paris-Turf, vous avez osé copier les Cercles Olympiques. Maladroits comme vous êtes, vous les avez reproduits sous forme de «carrés», alors qu’il est interdit, à des fins commerciales, de reproduire ce sigle, et surtout de le déformer. N’y a-t-il vraiment pas d’autres moyens de faire du fric sans tout copier, mal adapter, salir tout ce qui vous passe entre les mains? (j’allais dire «à l’esprit» . . . Esprit es-tu là?, On fait silence. On tend l’oreille. Un bruit sourd nous parvient. C’est le guéridon qui ronfle).


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23 - Mise en place d’un Service Après Vente sur les hippodromes.

Paris-Turf propose l’ouverture d’un guichet où les parieurs qui ne sont pas contents des résultats, pourraient venir se plaindre et demander des explications. Pourquoi pas le remboursement? Il n’y a pas de service après vente d’un ticket de PMU. C’est le client qui en définit la qualité. Le plus souvent, il se trompe. il perd, il jette le ticket et en achète immédiatement un autre, aussi trompeur que le précédent. Si tous les turfistes avaient le droit de contester et demander des explications, un jour de grande foule (phénomène fort rare de nos jours), c’est 50 guichets qu’il y faudrait. Et vous demandez l’installation de guichets de réclamation au moment même où le PMU ferme ses guichets à jouer? Le PMU est le seul organisateur de spectacle au monde qui ferme ses guichets, fait cadeau des droits d’entrée, fait cadeau de tickets à jouer (ce qui est totalement illégal, un article sera consacré à ce véritable vol) et offre un coup de mauvais mousseux à sa clientèle. Et même dans ces conditions, pratiquement personne ne se déplace.

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4 - Enregistrer les paris sur les jockeys, drivers et entraineurs.

Et les propriétaires? Probablement avez-vous estimé qu’ils étaient trop ventrus pour «courir». Pour porter un jugement, il aurait fallu donner des précisions. Cette course de jockeys et de drivers, c’est avec ou sans cheval? Ou alors, est-ce que ce sont les jockeys et drivers qui portent le cheval sur leur dos?


Plus sérieusement, ne pensez vous pas que la gamme des jeux du PMU est déjà assez surchargée, sans y ajouter d’autres inepties qui viendraient encore étaler la confiture et amoindrir les rapports? Essayez de vous ressaisir un peu. Voyons si vous êtes meilleurs dans d’autres domaines . . .

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41 - Appliquer de façon stricte le code des courses.

«Ben oui!». Jolie porte enfoncée. Il faut toujours s’en tenir aux règles d’un jeu. On ne peut pas changer les règles en cours de partie, mais . . . est ce que le code des courses est écrit par «le Centaure», mi-homme, mi-cheval, et qui en principe connait les défauts de l’un et de l’autre de ces êtres d’exception. Malheureusement c’est le vilain PMU qui décrète ce code, avec une très légère tendance à faire courir les turfistes aux guichets, plutôt que les chevaux sur les pistes.

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3 - Parier plusieurs mois à l’avance sur les chevaux, les hommes et les challenges.

On ne peut pas rire aux éclats et répondre sérieusement à une telle proposition. J’ai roulé sous mon bureau. Comment voulez-vous que je fasse. Les turfistes ont du mal a trouver l’argent pour jouer, et veulent avoir le «résultat des courses immédiatement». Au fait, quels vont être les partants du «Prix de Belgique» de l’année prochaine? Le savez vous?Messieurs les journalistes, rentrez chez vous. Vous êtes fatigués. Bonne nuit.

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40 - Promouvoir les courses «made in France».

Et bien vous voyez, quand vous voulez! Là nous sommes bien d’accord. Un de mes chapitres («Etranger») dénonce ces courses lointaines, qui comme vous le dites presque si bien «servent de bouche-trou» (non pas au programme, mais aux trous-de-caisse du PMU). Je vous invite à lire mon chapitre sur les «Courses à l’International» (ça fait moderne à l’International, et ça masque le nom de patelins lointains, pays de la drogue, où la régularité des courses est totalement incontrôlable). Le PMU ayant un besoin incontournable d’argent immédiat, n’hésite pas à pousser ses clients à jouer dans des courses minables à l’autre bout du monde. Ni Paris-Turf, et encore moins Equidia, ne sont capables de proposer un pronostic sérieux. Faut voir comment les présentateurs d’Equidia «rament». Résultat des courses, les joueurs locaux connaissent mieux leurs canassons, et le retour à «parieur français» est déficitaire. C’est ainsi que le PMU n’hésite pas, dans son urgence, à sacrifier sa clientèle, qui à la longue va s’appauvrir et moins jouer, une partie de son argent étant sorti du circuit français, sans retour. Cela dit, votre journal donne le nom des hippodromes sans préciser la nation. Même des professeurs de géographie y perdraient leur mappemonde.


Mais avant ce rapport de 85 pages, écrit à votre tour dans «votre urgence» de ne pas sombrer, pourquoi ne pas avoir réagi du temps où vous représentiez une force de 220 journalistes et entre 200.000 et 400.000 de tirage, suivant le programme des courses. Vous pouviez à l’époque «infléchir» le PMU, en dissuadant ouvertement vos clients de jouer dans ces coupe-gorge. «La bourse ou la vie». Et s’il est beau, comme vous l’avez prétendu, de «garder votre liberté de penser», il est merveilleux de prendre la liberté de l’écrire.

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35 - Supprimer les courses à 5 partants et moins (sauf les Groupes).

Groupes ou pas groupes, il faut supprimer la moitié des courses en France. Beaucoup ne sont plus rentables pour le PMU. On voit courir sur nos pistes des percherons, des mulets, des ânes, des rats. Certains chevaux vont moins vite que moi à pieds. Tout cela est  impronosticable et tue votre journal. Le PMU va finir par proposer des courses d’un seul partant. Etant donné la maladresse de vos pronostiqueurs, il sera prudent de le jouer «placé».

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27 - Créer l’événement avec de grands chefs aux fourneaux, dans les restaurant des hippodromes.

Pour s’asseoir à une table d’un grand chef, il faut parfois attendre plusieurs mois. Il faut du gros pognon et le turfiste préfère se payer des tickets de paris sur les courses, en espérant qu’après victoire, il va avoir assez d’argent pour aller se payer un «Macdo».

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30 - Ouvrir des casinos sur quelques hippodromes.

Ne vous offensez surtout pas, Messieurs de Paris-Turf, mais le premier mot qui me vient au clavier est «folie». C’est pure folie. Traiter les gens de «fous» n’est pas une insulte, mais la constatation d’un dérèglement, d’une dégénérescence, d’une maladie difficile à soigner, difficile à guérir.


Le jeu le plus intelligent du monde était le jeu des «Echecs». Puis l’ordinateur ayant battu les plus grands joueurs, ce jeu a pratiquement disparu des compétitions internationales. Les courses de chevaux sont restées le seul jeu intelligent, intuitif, pronosticable par l’étude et l’observation. Cet équilibre instable, qui se rajustait par petites touches tous les jours, a été piétiné par les gros sabots de Bélinguier. Ce véritable mouvement d’horlogerie, avant mis un siècle pour se stabiliser en préservant les intérêts à la fois des propriétaires, des entraineurs, des jockeys, des drivers, des journaux hippiques, et des  . . . turfistes s’est déréglé.  Comme il fallait s’y attendre, les courses ont périclité.


Pour relancer le PMU, De Bellaigue et Bélinguier ont élu Germond en tant que Président, et ce grand ignare des courses a appliqué les règles primaires des petits présidents industriels, pour doper les recettes, en diversifiant les offres du PMU. On a vu apparaître «sport et poker». Cela n’a pas apporté aux recettes l’explosion escomptée. Effet pernicieux . . . les propriétaires, qui de bon coeur perdaient 50% de leurs investissement, mais recevaient en compensation honneurs et gloire, souffrent de cette promiscuité dégradante, et se retirent graduellement.


Et maintenant, vous voulez introduire sur  les hippodromes les roulettes de casinos. Le grand spécialiste du genre, un certain Partouche, fait faillite. Et vous, avec vos gros sabots, ne sachant même
pas imprimer proprement un journal, vous voulez à vous tous seuls donner une nouvelle orientation au PMU? La vulgarisation du vulgaire. Le hasard le plus hasardeux. Après le Grand7, nous voilà aux Trois7.  Déchéance !

Triste déchéance!


Je n’ai pas compris votre intérêt dans cette histoire, d’ailleurs. Est-ce que dans Paris-Turf nous allons avoir des «pronostics» sur la fréquence des numéros sortis à la roulette de casinos, les martingales du «black jack» et autres savantes statistiques sur l’alternances entre le rouge et le noir? Vous avez besoin de repos.

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35 - Supprimer les épreuves handicaps au galop.

C’est la meilleure de l’année . . .

C’est comme si au Loto de la Française des Jeux, les 50 boules portaient le même numéro. Tout le monde aurait les 5 bons numéros et gagnerait des clopinettes. Le handicap permet, en principe, de donner à tous les chevaux la même chance de gagner. Les handicapeurs font ce qu’ils peuvent. La valeur d’un cheval est très suggestive. Il s’installe, bien avant la course, un jeu de cache-cache entre le propriétaire et le handicapeur. Après avoir gagné une course, le cheval est chargé, souvent trop chargé, pour donner une chance aux autres. Dès lors il faut qu’il se fasse «oublier», perdre des kilos au fil des courses perdues, jusqu’au jour où il se réveille et gagne à nouveau. Les handicapeurs rêvent tous d’une course de 20 partants, où il y aurait 20 gagnants dead-heat. Messieurs de Paris-Turf, si vous supprimez les handicaps, cela permettrait aux propriétaires les plus riches (moins d’une dizaine), d’acheter à prix d’or les chevaux les plus rapides et gagner ainsi toutes les courses. Evidemment, votre pronostic serait plus simple, (et votre incapacité à faire de bons pronostics est la seule motivation de votre souhait de suppression des handicaps, vilains!). En 6 mois les petits propriétaires, le PMU et Paris-Turf feraient faillite. «En voilà une idée qu’elle est bonne!»

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Je trouve les propositions de

Paris-Turf très amusantes

Je vais continuer à les éplucher

Revenez me voir. . .

Je saurai vous décevoir.

 

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