La dernière course.

Comme à la guerre, la «Der des Ders».


Après avoir reporté de course en course vos espoirs de gains. Après un
après-midi de déceptions à répétition, vous voilà à la dernière course. Généralement de mauvais chevaux. Beaucoup d’entre eux ressemblent à Rossinante, la monture de Don Quichotte, qui pour subsister, faisait la Manche (très mauvais jeu de mots, il faudra penser à le sucrer) et se battait contre le moulin à vent déplumé de Longchamp. C’est la course de la dernière chance. On est fatigués. On ne joue plus pour gagner, mais dans l’espoir de «se refaire» et on est . . . . «refaits».


Partis pour l’hippodrome en bus, dans l’espoir de revenir à cheval, on rentre chez soi à pieds. (en argot, cela se dit . . . à pinces).


Ne jouez jamais dans la dernière course. C’est un suicide. Tous les turfistes expérimentés le savent. Et vous? Vous aussi maintenant!

A partir de cette ligne, vous êtes, comme moi, un turfiste averti.


Mes félicitations, collègue! Justement, je viens de perdre ma dernière piécette dans la «dernière» à Vincennes.


Nous allons pouvoir rentrer à pieds ensemble, et nous remémorer, chemin faisant, nos gains illusoires et nos pertes certaines au PMU.

Toutefois, je vous prie de marcher lentement. J’ai un trou dans l’une de mes chaussures, la chaussette est usée et mon pied porte directement sur le gravier. Misère de misère . . .                            

                                                                             Mister.Y 18/06/13


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Rentrer «à pinces» d’un hippodrome n’est pas seulement une image. C’était une réalité. Beaucoup de joueurs, pensant se refaire dans la dernière, jouaient jusqu’à leur dernier sou et rentraient à pinces. Et la trotte est longue entre Vincennes, temple du trot, et Paris. Cela à tel point que dernièrement, le PMU, bon apôtre, a fini par mettre une navette gratuite. Il ne l’a pas fait par bonté de coeur, mais pour faciliter le jeu et soigner son image. Ruinez-vous tranquillement, nous vous rapprocherons de chez vous. On a même vu à Vincennes le PMU transporter les turfistes en carrosse, tiré par des chevaux, bien entendu. Anachronisme amusant que de voir des va-nu-pieds «rouler carrosse» après avoir tout perdu aux courses. Au PMU, l’imagination trop longtemps contenue, alliée à une ignorance crasseuse, finit par déborder sur le plus mauvais goût.


Tout cela est d’ailleurs inutile. Plus personne ne se rend à Vincennes. On joue à partir de chez soi, devant son ordinateur, pour profiter de la prime de 250€ et des nombreux avantage et cadeaux du PMU, qui en même temps, «hippocritement» (quand on parle du PMU hippocritement prend deux «pp» sans le «y») soigne la publicité de son site Internet et se plaint à chaudes larmes de la désertification des hippodromes.


Personnellement, le jour où je n’aurai plus un sou pour jouer, je mettrai mon ordinateur au clou, pour continuer à miser sur le Site Internet du PMU.


Et tout le monde perd. Tout le monde! La seule chose que le turfiste ne perde jamais, c’est le chemin qui le conduit au guichet du PMU.



Le choix des courses est très important. Il y a tellement d’occasion de jouer, de perdre, parfois de gagner, pourquoi vous précipiter sur toutes ces courselettes tous les quarts d’heure qui ne vous laissent pas te temps d’étudier, de choisir. Le seul critère pour le choix des courses est le «prix» alloué par la PMU aux gagnants. Fixez-vous une barre de prix en deçà de laquelle vous renoncez à jouer, car les chevaux sont de moindre qualité et ainsi inpronosticables.


Personnellement, je renonce à jouer dans les courses de moins de 60.000€, même s’il s’agit d’un Quinté. Savoir se retenir de jouer, même et surtout si on a «étudié» une course, est un exercice qui vous forge le caractère, fait de
vous un joueur, puis un turfiste averti, et non un dépendant au jeu de hasard qu’est devenu le PMU. Cela fera de vous rapidement un joueur qui perd moins, puis qui perd fort peu. Un jour peut être vous serez un grand turfiste. (voir chapitre


«Gagner aux courses»).



Un dernier mot : le plus grand turfiste de France des années 60 et jamais égalé à ce jour, Patrice des
Moutis,  surnommé «Monsieur X», auquel le PMU de André Carrus (Président du PMU de l’époque) à mis un «terme» dans des conditions atroces, a gagné des fortunes. Il jouait seulement les Tiercés, étudiait soigneusement ses courses et sur les 52 Tiercés d’une année (cette course était programmée seulement le Dimanche), ne jouait qu’une quinzaine de fois par an. Aujourd'hui il y a en moyenne 51 courses par jour et certains joueurs de hasard sont capables de jouer dans au moins 15 courses par jour (Ils jouent chaque jour autant de courses que Monsieur X en un an). Méditez cela. Mon pseudo, Mister.Y est inspiré de Monsieur.X - Je ne tiens pas à le remplacer - je pense que j’en serais bien incapable - mais a réhabiliter sa mémoire et son honneur.


Jouer, oui; se ruiner . . . pourquoi? pour qui? pour nourrir une filière de 70.000 socio-professionnels dont le seul but est de vous appauvrir? Prenez de temps en temps le temps de reprendre le cours de votre vie.


Je rappelle que ce site iPMU.fr n’a aucun but commercial. Il ne vend rien, il ne perçoit strictement rien. Pendant que le PMU et Paris-Turf vous vendent du vent et vous payent en courant d’air, iPMU essaye de vous éviter un rhume de portefeuille.



 




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