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                                                Centime

 


Parlons du centime . . .

    Où sont passés nos centimes ?

        Ils sont dans la poche du PMU !


C’est quoi un centime? Ce n’est rien  !

J’espère pour vous que si une pièce de 1 centime vous tombe des mains, vous ne la ramassez pas. Si vous le faites, vous échangez un morceau de votre vie contre 1 centime, au risque de vous déboîter une vertèbre. Vous vous rabaissez à vos yeux. Que dire aux yeux d’un éventuel observateur. Vous devenez un ramasse-miettes.



Un centime, c’est une goutte d’eau. Mais ce sont les gouttes d’eau
qui font les grandes rivières, et cela le PMU l’a bien compris. Et pour rester dans une échelle de valeurs, on peut dire que les gouttes d’eau ramassées à l’échelle du PMU, se transforment en rivières . . . de diamants.


Le PMU, depuis qu’il est PMU, a pondu un règlement anodin qui consiste à dire : «Les résultats seront ramenés au décime inférieur». Et en effet, quand vous épluchez un résultat des courses, aucun ne comporte les centimes. Exemple d’un jeu simple placé : 1.10 ou 1.60, ou 2.20. Vous ne trouverez jamais . . . 1.19, ou 1.64 ou 2.21.


La très grande majorité des turfistes ignore cela. S’ils perdent, c’est perdu. S’ils gagnent, ils sont contents de gagner ce que le PMU veut bien leur donner. Toutefois, tout au long du siècle dernier, certains turfistes plus avertis, et quelques rares journalistes, se sont indigné devant cette pratique comptable abusive. Le PMU a laissé passer l’orage, et personne ne s’étant plaint en justice, les choses se sont éteintes faute de combattants. Ceux qui réclament les centimes, n’ont pas assez de francs ou d’euros pour intenter un procès. De quel droit le PMU arrondit-il les résultats, toujours à son avantage? C’est comme si votre boulanger vendait un croissant 0.85, et ne rendrait que 10 centimes quand on lui tend un euro. Et cela des centaines de milliers de fois par jour. De-quel-droit?


Je n’ai pas souvenir qu’un turfiste ou un journaliste n’ait bronché au passage du Franc à l’Euro. Pourtant ce sacré centime s’est multiplié par 6,56. On peut dire que le passage à l’Euro a été une véritable manne céleste pour le PMU. 


En mai 2009, Bélinguier a été obligé de quitter son poste de Président du PMU, et a été remplacé par, Philippe Germond, un total ignorant du monde des courses, (et à mon avis de tous les autres, en dehors du saut en parachute doré, et là encore il s’est ramassé une fois sur deux). Contrairement à Bélinguier, qui montre sa bobine partout, on n’a vu celle de Germond nulle part. Il nous a fallu attendre 7 ou 8 mois, le temps qu’il se fasse une idée de ce qu’était un cheval, avant qu’il ne concède sa première interview. Le journaliste pressenti a été François Hallopé, l’homme qui nous a «tous Hallopé». Ce journaliste, précédemment directeur de Paris-Turf, a su en quelques mois détruire l’une des deux composantes du monde hippique. Le quotidien Paris-Turf, ne s’en est jamais remis et risque aujourd’hui de faire faillite. (je vous parlerai de cet exploit héroïque ailleurs. Quand je repense à tout cela, je me demande si je rêve, ou si je cauchemarde)..


Mais on ne peut pas humainement être mauvais en tout, c’est interdit par la nature. Elle n’est pas si pernicieuse que cela. Il me faut reconnaitre que Hallopé, tout en étant, de très loin, le plus mauvais metteur en page d’un journal, aggravé par un goût de chiotte prononcé, il lui reste (il a de beaux restes), un certain métier du journalisme hippique. C’est ainsi que Hallopé, sentant son interlocuteur peu assuré lors de cette interview, un peu par réflexe, décoche à Germond, en pleine figure, la question qui dérange, la question sur le . . . «centime».


Germond, pris de court est déstabilisé, s’énerve et balaye en quelques mots la question gênante d’un revers de manchette. Il prétend que les ordinateurs du PMU ne sont pas en mesure de calculer au centime près (!). C’est probablement la réponse la plus idiote qui ait été faite par quelqu’un qui de surcroît, prétend avoir été élu président du PMU pour sa totale ignorance du milieu hippique, grandement compensée par dénormes connaissances informatiques. Et il vient affirmer cela, au moment même où le site LeTurf.fr, pour se faire une place au soleil (6 ans après, il est toujours à l’ombre), argumente dans ses publicités qu’il «paye le centime» à ses clients. Or le seul et unique gestionnaire comptable informatique du PMU et de LeTurf.fr est l’incontournable Groupe Carrus. (Là également je vous raconterai comment est née cette industrie).


Mis à part Hallopé, il y a de grands journalistes en France. L’un d’entre eux vient de percer. Il a «le vent en poupe». 
Jean-Jacques Bourdin.  (RMC/BFM TV) le 6 mai 2014, a interviewé François Hollande, sans complexes, sans réserve, sans retenue. Admirable de pertinence et de courage. Un chef-d’oeuvre du genre. Je me suis permis de faire le lien entre <<< sa photo à gauche et cette interview, (cliquer sur la photo) afin que les journalistes hippiques fassent quelques progrès, plutôt que de se contenter de poser des questions et gober les réponses. Le journalisme ne se limite pas seulement à tendre un micro. Bourdin est parodié par les «Guignols de l’Information» de Canal+, pour l’un de ses leitmotivs. «Répondez. Mais répondez donc! Les français ont le droit de savoir».


Or Bourdin, tout comme Hallopé actuellement, était un journaliste sportif. Pourquoi Bourdin est devenu l’un des premiers journalistes de France et Hallopé l’un des derniers journalistes sportifs? Pourquoi cette petite différence entre Bourdin et Hallopé? Pourquoi l’un interviewe les politiques au sommet et l’autre les bêtes de somme. C’est une question de courage. L’un regarde droit devant lui, l’autre assure ses arrières. L’un se lance dans le bain. L’autre ne veut pas se mouiller.


En tous cas, Hallopé qui tenait là une occasion fantastique de remettre Germond à sa vraie place, (tout en bas donc), s’est contenté de cette argumentation. Il n’a pas «tiqué» devant l’invraisemblance de sa réponse. Il n’est pas question de courroucer le Grand Germond, on risque d’y «laisser des plumes», ce qui est peu souhaitable pour un journaliste.  Depuis, aucun journaliste hippique n’a osé s’insurger contre cette pratique comptable illégale, la rétention du centime au PMU. C’est une question brûlante. Bravo pour votre courage, Messieurs les Journalistes. C’est ce que dans votre milieu vous appelez stupidement «la liberté de penser». (en copiant la chanson de Florent Pagny). Liberté de penser comme le PMU . . . pas d’agir en tant que journalistes indépendants.


C’est sur ces bases que Jean-Jacques Bourdin s’est hissé tout en haut de la hiérarchie des journalistes. En ce qui concerne François Hallopé, il faudra attendre encore un peu. Il n’a pas encore . . . (tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir) . . . encore compris que la vie n’est pas une aimable conversation, mais une compétition, souvent une guerre. Il faut sortir ses tripes, et même un peu plus bas, s’il en reste. (J’en ai autant au service de Sylvain Copier, qui lui est moins buté, plus jeune, et finira par comprendre et est donc promis à un moins mauvais  avenir).



Conséquences de la retenue des «centimes»


Enormes. Plus le rapport est petit, plus l’incidence est pesante. La retenue des centimes peut dans certains cas priver le turfiste de la
moitié de ses rapports. Un favori qui mathématiquement aurait dû être payé 1,19 €, est payé 1,10 €. Visuellement ce n’est pas grand-chose. C’est un «trompe-l’oeil». En réalité, après retranchement de la mise, le gain qui devrait être de 19 cents, n’est payé que 10 cents, soit pratiquement la moitié. C’est un cas extrême, mais assez fréquent. En moyenne, le PMU retient 4,5 centimes d’euros sur chaque paiement, soit tout simplement 30 centimes de notre regretté franc. Et cela des centaine de milliers de fois chaque jour! Le turfiste est en équilibre précaire sur un fil tendu, entre l’achat de risque et les aléas des courses. La retenue des centimes, dans les proportions maintenant multipliées par 6,56, le pousse à tomber dans la perte.


Pour reprendre le slogan du journaliste Bourdin . . . M. Germond, combien de millions d’euros le PMU retient par an, en refusant de payer le centimes? Répondez, M. Germond. Répondez donc! Les français ont le droit de savoir. Oui, les français! Il s’agit ici de 6,500.000 turfistes, adultes en principe, qui représentent 30% de la population active de notre pays !



Combien coûte ce petit centime aux turfistes?


Bien entendu, le PMU joue «l’intransparence». Le montant des centimes retenus ne figure nulle part dans les bilans de fin d’année. Le regard passe au travers de cette absence. C’est la transparence, façon PMU.


Méthode d’approche délicate : Faute de précisions de la part du PMU, j’ai tenté de calculer l’incalculable en essayant de ne pas basculer dans l’exagération.  Il y a de 1 à 9 centimes qui sont ramenés à la décimale inférieure. Jusqu’ici, je suis encore dans la réalité. Il est donc certain que la loi des grands nombres donne une moyenne de 4,5 centimes d’euros retenus sur chaque tranche de rapport. Autre certitude, le plus grand nombre de rapports est au jeu simple. Sur les 10,5 milliards récoltés par le PMU, 2,3 milliards le sont au jeu simple gagnant/placé. Dépouillé des frais et taxes, il reste environ 2 milliards. Il s’agit maintenant d’établir un montant moyen pour chaque rapport. Après réflexion j’ai choisi 3 € en moyenne. S’il est vrai que beaucoup de rapports simple/gagnant dépassent largement ces 3 euros, en revanche plus les rapports sont importants, moins il sont nombreux. En revanche, au jeu simple/placé, le rapport tombe largement en dessous de ces 3 euros, et la masse placée représente environ 70% de la masse totale. Ces 3 euros me semblent donc une bonne approche. Dès lors, il suffit de diviser les 2 milliards au jeu simple par 3 euros de moyenne, et on obtient ainsi 666 millions de tranches de rapports payés par an. Sur chaque rapport, le PMU retient en moyenne 4,5 centimes, ce qui représente tout simplement 30.000.000 € au jeu simple. (Trente millions d’euros). La recette totale étant de 10,5 milliards, il reste environ 8 milliards misés sur des jeux dits «à combinaison». Le taux des frais et taxes est beaucoup plus important sur ce type de jeu. Environ 25%. De ces 8 milliards, seulement 6 milliard sont reversés aux turfistes. Par ailleurs les mises sont beaucoup moins nombreuses, avec pour exception les bonus du Quinté, qui maintenant atteignent 80% de la masse jouée au Quinté (une honte), et souvent ces bonus rapportent moins de 3 euros et provoquent en moyenne des centaines de milliers de rapports tous les jours. Sans tomber dans les détails, j’ai estimé que ces enjeux de 6 milliards, soit 3 fois le montant engagé au jeu simple, représentent seulement 1/3 du nombre de rapports, et donc rapportent au PMU, au titre de la retenue des centimes, le même montant que le jeu simple, soit encore 30.000.000 €, soit 60.000.000 par an. Enorme, je vous disais.



Entrez dans mon «chiffroscope»,

          je vais vous dévoiler un chiffroscoop»


J’ai souvent tenté d’inventer des mots, et j’ai parfois eu le plaisir de me les voir voler. C’est le cas pour «chiffroscope», utilisé depuis ce texte par certains journalistes en mal d’imagination. Merci, Messieurs, d’être ce que vous vous résignez à être.


Oublions ce que le PMU a retenu pendant le 20ème siècle, pendant 75 ans, soit des milliards de francs, anciens d’abord, nouveaux ensuite. Depuis l'avènement de l’Euro, en Janvier 2002, le mal a été multiplié par 6,56, et à ce jour (mai 2014), compte tenu de la progression des recettes, boostées par la fuite en avant de Bélinguier, le PMU a certainement retenu plus de 500.000.000 euros au titre du petit centime! C’est une estimation basse. Cela pourrait atteindre le milliard.


En 12 ans, le PMU s’est certainement mis dans la poche (empoché, comme dirait vulgairement Sylvain Copier dans sa rubrique «Côté Parieurs»).


500.000.000 €

500 millions d’euros

un demi milliard d’euros !



Bien entendu, il serait fastidieux pour les caissiers du PMU de payer les centimes, d’autant plus que je prévois la suppression de la pièce de 1 centime voire celle des 2 centimes, avant la fin du mandat de Hollande, à moins qu’il ne démissionne avant. Je propose donc la cassure au 5 centimes. Ce qui ne veut pas dire aux 5 centimes systématiquement inférieurs, ce qui réduirait de moitié le «larcin» du PMU, mais lui laisserait l’autre moitié, soit 30.000.000€ par an. Je propose donc une cassure au décime inférieur de 1 à 5 centimes, et au décime supérieur de 6 à 9 centimes, ce qui, toujours par la loi des grands nombres, s’équilibrerait et permettrait un retour à turfiste presque équitable. («Presque». Il est à noter que le PMU, dans ce cas, continuerait à se mettre «dans la poche» 1 centime sur 9, toutes les fois où le rapport tomberait sur 5 centimes pile, ce qui représente, d’après mes calculs, tout de même 5.000.000 d’euros par an (cinq millions).



Monsieur Germond, rendez-nous notre centime! Nous l’avons gagné à la sueur de notre front. Il nous est dû. Nous vous promettons de le rejouer, dès que vous nous l’aurez rendu, ce qui rééquilibrera votre comptabilité et vous donnera bonne conscience. C’est «gagnant/gagnant», comme dirait la Ségolène. Grand merci, M. Germond!


Un dû, reste dû. Erreur n’est pas compte. Persister dans l’erreur, à ce niveau, prend la forme d’un «vol au dessus d’un nid de cocus», et dans ce nid là il y a 6.500.000 poules aux oeufs d’or appelées «turfistes» qui sont en train d’aller pondre ailleurs. Le PMU s’assied sur l’ignorance et la détresse des turfistes. Ce sont des addicts à différents stades de cette maladie incurable. Les pousser si fortement au jeu d’un côté, et détourner une partie de ce qui leur revient de l’autre, prend la forme d’un abus de faiblesse. Et ce détournement de un demi milliard d’euros (depuis le début du millénaire, a moins de conséquences sur une vieille dame de Neuilly que sur une foule de traîne-savates, de «sans-dents» comme dirait un politicien de premier plan.


Monsieur Germond, rendez-nous notre centime. S’il vous plaît.  Nous vous promettons de le rejouer immédiatement et le perdre! Quand comptez-vous le faire?


Répondez M. Germond. Répondez!

Les 6.500.000 turfistes français ont le droit de savoir !

                                                                                              Mister.Y  30/05/14




Philippe Germond ne répondra jamais. Entre temps, il a compris que le PMU n’allait plus nulle part. Il a sauté du train en marche avant qu’il ne se «crashe» et s’est tiré louer des «tires» à EuropCar. Le PMU continue donc à se gaver de nos centimes. Un peu moins depuis deux ans. Sous la haute incompétence de ses dirigeants, il est en train de se casser la gueule. Vive la Française des Jeux. 

                                                                                       Mister.Y 15/10/15