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La cible de ce site

n’est pas le PMU,

mais bien les tristes sires

qui l’ont présidé

et l’ont réduit à l’état

où il se trouve aujourd’hui.



Je ne me fais pas d’idées . . .



Mes lecteurs ne seront certainement pas les 6.500.000 turfistes dont roucoule le PMU, tout d’abord parce qu’ils n’existent pas. Le PMU des années 60/80, qui vendait du «Tiercé» à 12 millions de turfistes, est réduit à «peau de chagrin» et touche maintenant moins de 2 millions de joueurs sporadiques de hasard par an, pour l’ensemble de ses jeux et moins de 400.000 clients habituels, dont la grande majorité sous forme de va-nu-pieds, de sexe mâle, qui traînent dans les 13.000 points de vente ou plus rarement sur les hippodromes, et jouent un ou deux euros au jeu simple, tous les quarts d’heure, en regardant Equidia, espérant ainsi trouver assez d’argent pour survivre. Un tout petit pourcentage joue sur ordinateurs ou tablettes. Encore moins sur smartphones. Il faut ajouter à ce nombre quelques clients plus importants, appelés «matelassiers» (supposés jouer des matelas d’argent) qui guettent le dernier moment avant le départ, pour miser gros et aller pêcher une partie de l’argent de la foule des joueurs compulsifs, des ignorants des mécanismes intimes des courses. Matelassiers eux-mêmes en danger, les courses étant devenues maintenant totalement imprévisibles, (en raison de la multiplication démente de l’offre, et de la médiocre qualité des participants). Ces matelassiers vont fatalement finir par coucher sur la paille. Tous ces joueurs n’ont aucune idée de ce qu’est en réalité le PMU, et sont trop occupés à perdre leur argent pour trouver le temps d’apprendre à lire, à . . .  me lire.


En revanche, ce site s’adresse et intéressera une petite partie de ceux qu’on appelle les «socio-professionnels», propriétaires, entraineurs, éleveurs, jockeys, drivers, présentateurs, et employés, (Tout de même 75.000 personnes). ainsi que tout organisme qui vit indirectement des courses, tels que les journaux et journalistes hippiques, les sites concurrents etc. Pour eux, ce n’est pas seulement leur passion, mais leur avenir qui est en jeu. Les turfistes misent leur argent. Les socio-professionnels mettent en jeu leur avenir. C’est aussi simple que ça. Au travers de mes textes, ils vont découvrir les véritables raisons pour lesquelles le PMU décline rapidement et va se casser la gueule.


Je ne prétends ni à la connaissance universelle, ni à un don de divination, ni à l’intelligence d’Einstein, et encore moins à l’infaillibilité du pape des courses, M. Bertrand Bélinguier. Mais un concours de circonstances a fait de moi l’homme qui subit la situation. Mon père a été à l’origine (avec 3 autres personnes) du tremblement de terre que fut le Tiercé. Le président du PMU de l’époque (années 1956 et suivantes), André Carrus, et considéré comme «l’inventeur du Tiercé» n’en a été que le récipiendaire et surtout . . . le destructeur. (voir cela dans la «véritable histoire du Tiercé). D’ailleurs, tous les présidents du PMU, absolument tous, ont été des destructeurs plutôt que des inventeurs.


J’ai joué à l'âge de 16 ans à un moment où la majorité était de 21 ans, et le PMU m’a laissé perdre. Depuis 67 ans j’ai fait des courses de chevaux ma passion, en tant que joueur, bien sûr (je n’ai pas gagné en moyenne, mais je ne me suis pas ruiné non plus, loin de là. Ce jour, 26/10/15, je n’ai pas je n’ai pas misé depuis plus de 6 mois. On e peut pas parler d’addiction). J’’ai surtout été et je suis toujours un observateur et un conservateur d’une montagne d’archives. L’évolution du PMU m’a passionné. Depuis l’indélicatesse d’André Carrus (doux euphémisme) envers mon père, j’ai été attentif à l’évolution et aux prises de décisions de tous ces petits présidents qui se sont succédés à la tête du PMU.


J’ai prévu le déclin du PMU il y a 8 ans, bien avant tout autre. (Mon rapport de 145 pages en fait foi). Le nom de ce rapport «un PMU ça trompe énormément». En première page : Messieurs du PMU, il y a le feu chez vous. Vous allez couler! Et . . . le PMU n’a pas coulé (?) tout simplement parce que je n’avais pas inclus dans mes «prédictions» un facteur spécifique aux courses de chevaux, Le PMU a été soutenu pendant tout un temps par la passion et surtout par l’addiction des anciens turfistes, aujourd’hui en grande partie disparus, éliminés par Bélinguier, quand il a transformé ce jeu d’observation en jeu de hasard. Par la même occasion, et pour faire bonne mesure, le même Bélinguier s’est inventé toutes sortes de Bonus, de Flexi’s, de SpOt’s, de limitations, qui ont bridé les rapports. Résultat des courses (c’est le moment ou jamais d’utiliser cette formule passée dans le langage commun) . . . il n’y a plus de bons résultats.


C’est donc seulement maintenant, 8 ans après, que Bélinguier récolte les fruits pourris de sa gestion délirante. (voir plus loin). Sous sa gestion, le PMU a «bouffé sa banane par les deux bouts». Du côté «turf» les courses étant imprévisibles, il a perdu les turfistes. Du côte «hasard», sa «tirelirette» fait très pâle figure face aux Loto’s et Euromillions de la FdJ.






Mettez vous à table, Monsieur Bélinguier,

et avouez que les

<<< sont cuites.



J’ai voulu prévenir, intervenir, donner des solutions, et tout naturellement j’ai sollicité une rubrique hebdomadaire d’un quart de page dans Paris-Turf, dont je suis, et de très loin, le plus ancien et fidèle client. (rubrique gratuite, alors que tous les chroniqueurs se faisaient payer grassement). Ils ont d'ailleurs tous disparus, faute de moyens pour les payer.


A l’époque, Paris-Turf était gouverné par François Hallopé (l’homme qui nous a tous Hallopé). Ce dernier s’était lancé dans une démente refonte de la maquette du journal, le rendant du jour au lendemain totalement illisible (les yeux des lecteurs pleuraient sous l’effet des décalages des couleurs de sélection et le moirage ainsi provoqué). Perte d’environ 20% de la clientèle en une semaine! Le journal ainsi affaibli craignait de surcroit la perte de son annonceur principal, le PMU, qui faisait pression à la moindre critique de la part des journalistes. Ces derniers étaient muselés. C’en était à tel point que ces événements coïncidant avec une chanson à succès de Florent Pagny «La liberté de penser», les journalistes de Pa
ris-Turf, en perpétuel manque d’imagination, s’accrochèrent à ce titre, et à toutes les pages du canard proclamaient leur «liberté de penser». Et en effet, ils avaient la liberté de penser . . .

comme le PMU.



Pagny ici



C’est pendant cette période trouble, dangereuse autant pour le PMU que pour Paris-Turf, que je me suis présenté comme une fleur (fanée), ma petite rubrique gratuite sous le bras, et ayant pris pleine conscience de l'impossibilité des journalistes de contredire le PMU, j’ai proposé ma solution.


J’avais promis, contre nature, de ne pas attaquer le PMU de front. (pas un pet plus haut que l’autre), mais de faire comprendre au PMU, à mots couverts, (qu’avec un peu de bonne volonté il aurait fini par découvrir), certaines de ses «incertitudes» dans telle ou telle prise de décision. Proposer des solutions de remplacement, voire des remèdes. J’avais promis de m’appliquer pour faire passer la pilule et dégager la responsabilité du journal. J’avais également ajouté que certains lecteurs de Paris-Turf, ayant répondu à un appel d’idées nouvelles dans les rubriques du journal, auraient pu être cités dans cette chronique, afin de «diversifier les sources de pensée» et consolider ainsi la séparation entre la ligne éditoriale du journal et ce qui se racontait dans cet espace contestataire. J’avais proposé comme titre de ma rubrique . . .


Le point de vue de Monsieur-Y.


Le choix du pseudo Monsieur-Y, (voir chapitre Mister.Y) s’est imposé à moi le jour où je suis tombé sur la vidéo de la veuve de Patrice des Moutis, (Monsieur-X, car visé par une plainte contre X par le PMU). Dans l’accent de sincérité de cette pauvre femme, très digne, et au travers de dates et faits qui recoupaient mes archives et observations de l’époque, après une longue enquête, j’ai découvert l’innocence de ce condamné à mort. Monsieur-X, Patrice des Moutis, est mort aux champ d’honneur des courses de Vincennes et de Longchamp. Un long chapitre sera consacré à cette affaire. Le PMU n’en sort vraiment pas grandi. Des Moutis a payé de sa vie le privilège d’être le seul gros gagnant du Tiercé de l’époque. Il est vivement conseillé de jouer au PMU. Il est totalement interdit de gagner à répétition. Cela fait de vos un «hors-la-loi» qu’il faut abattre!


Depuis, mon pseudo Monsieur-Y s’est transformé en Mister.Y, qui lui confère cette part de mystère, venant confirmer que je tiens pas aux petites honneurs, ni au fric qui pourrait en découler. J’avais insisté sur le fait que s’agissant du point de vue de Monsieur-Y, cela dégageait la responsabilité du journal. Ce n’est pas nous, mais l’autre. Ce que prétend Monsieur-Y dans sa chronique n’est absolument pas la ligne directive de Paris-Turf.


L’idée avait plu à Hallopé, directeur de Paris-Turf de l’époque (Aubervilliers). J’avais reçu un accord à ma proposition, via l’un de mes amis, un des principaux journalistes de Paris-Turf (indispensable pour garder l’anonymat auquel je tiens tant). J’avais préparé un certain nombre de sujets et de textes, expurgés de mes impertinences habituelles. (un crève-coeur). J’avais du «matériel» pour tenir les trois premiers mois. Toutefois, deux semaines avant la première parution, survint un incident entre Paris-Turf et le PMU. Hallopé se dégonfla lamentablement et renonça à la publication de ma chronique. Les choses en restèrent là.


Quelques temps après, quelle ne fut pas ma surprise de voir paraitre, tous les jours, en première page de Paris-Turf une rubrique appelée


Le point de vue de . . .


Remontez de quelques lignes. Par hasard, par grand hasard, n’y a-t-il pas un faux air de ressemblance et de concept entre le titre de ma rubrique présenté à Hallopé, et votre titre actuel? A mieux y regarder, «Y-a comme un air de famille». J’ai toujours dit que le jour où le PMU et Paris-Turf pondront une bonne idée qui ne soit pas grossièrement pompée, je me mettrai à pleurer, et on ne m’arrêtera plus. J’ai les yeux secs. Quand j’ai découvert ce titre, j’en ai souri. Ce n’est pas la première fois qu’on me pique une idée. Elles sont d’ailleurs là pour être piquées.


Tout comme je voulais le faire quelques temps plus tôt, des centaines de protestataires sont venus s’exprimer dans «Le point de vue de . . .», parfois avec talent, plus souvent maladroitement. Ils ont présenté des centaines idées pour sortir le PMU de la crise. Ces suggestions, véritable catalogue de leurs souhaits, suivant le groupe auquel ils appartiennent, sont pour la plupart incongrues, mais une bonne cinquantaine d’idées recoupent ce que je pensais il y a 8 ans, et encore aujourd’hui. Messieurs du PMU et de Paris-Turf, vous avez tout simplement perdu 8 ans. Il faudrait peut-être lire les rapports d’où qu’ils viennent, avant de les prêter à vos poubelles. Depuis, le PMU, les mains libres, a achevé Paris-Turf contre son propre intérêt. L’une de mes convictions, mentionnée en bonne place dans mon rapport, figurant dans iPMU, et toujours d’actualité, consiste à dire :


Sans le PMU, on ne peut pas faire courir.

Sans Paris-Turf, on ne peut pas jouer.


C’est un couple infernal. Deux frères ennemis qui ne peuvent pas se passer l’un de l’autre. Des frères siamois qui se détestent. S’il m’avait lu, le PMU aurait pu se passer d’acheter Gény-Courses et de le transformer en un journal dont le but affiché était de tuer Paris-Turf. En éditant Gény-Courses, le PMU était de toute évidence en position dominante de «juge et partie», de «conflit d’intérêt». D’une part il vendait des paris en «pariant qu’on allait gagner», par ailleurs il vendait un torchon conseillant lourdement tel ou tel tocard qui n’arrivait que rarement. Cette merde cuite dont la publicité était «Gény-Courses, le journal vendu au prix garanti de 1 euro (quelle publicité conne, la différence entre le prix de revient et cet euro étant payée par les turfistes). Par là même, le PMU vendait un produit en dessous de son prix de revient, pour tuer la concurrence, ce qui est parfaitement illégal. (Tuer cette concurrence pourtant indispensable à sa propre survie).


Gainsbourg a dit : «La connerie est la décontraction de l’intelligence». Le PMU, à mon sens, est trop souvent «décontracté».


Nous nous sommes retrouvés, nous les turfistes, dans la position ahurissante, inconfortable, qui consiste d’abord à être devenus les addicts d’un jeu d’argent, faussement nourris par l’espoir de nous enrichir, de nous affranchir de cette société oppressante qu’est aujourd’hui la France. Par ailleurs, le PMU, avec notre argent, a affaibli Paris-Turf, le seul outil qui nous permettait de moins perdre. Paris-Turf n’est plus que l’ombre de lui-même, l’ombre de son ombre.


Après avoir multiplié les courses au delà de toute désespérance, faisant courir n’importe quoi sur quatre pattes, on ne peut pas pronostiquer des courses d’ânes, et on ne peut pas décemment faire courir les turfistes «à la carotte» vers les guichets du PMU, en «pariant qu’ils vont gagner». C’est d’une indécence sans fond et surtout sans fonds. Le PMU s’enfonce dans ses contradictions. Je n’arrive pas à comprendre comment il a pu s’abaisser à ce bas caniveau.


Messieurs du PMU, votre torchon de «Gény», garanti au prix de 1 €, a fini par ne plus se vendre du tout, et pendant des mois vous l’avez bradé au prix garanti de «0,00 €». On a vu des camions venir déverser à même le sol, à l’entrée des hippodromes, une tonne de journaux, et curieusement, pratiquement personne (à part moi), pour les ramasser.


A cette hauteur, j’ai été tenté de laisser cette affirmation affronter, toute seule, la désapprobation du PMU, qui se serait hasardé à la contredire, voire à me citer en justice. J’ai pensé en quelques sortes, tendre le petit piège. Et puis non, je n’ai pas de temps à perdre. Voici quelques images sorties de mes immenses archives . . .  La difficulté pour moi n’est pas de me souvenir de tous ces beaux souvenir, mais de me rappeler où j’ai bien pu les fourrer.


Voici ce qui m’est tombé, vite fait, sous la main. J’ai bien mieux, et je les exhumerai si nécessaire.



Cela commence par un petit tas de Gény-Courses, au prix garanti à 1 euro, bien entendu. Il est à la disposition de qui veut bien se pencher et les ramasser, au prix garanti de zéro euros.

Qui dit moins cher? Curieusement, à part moi, personne ne se penche. Tout le monde sait que cela ne vaut rien.



Sur cette photo, on découvre que le tas n’est pas si petit que cela.

Derrière les deux colonnes plus hautes, se cachent quatre autres rangées, soit 8 autres colonnes, impossibles à photographier, encastrées entre la grille de l’hippodrome d’une part, et le mur qui longe les guichets de l’hippodrome de Vincennes de l’autre.


Ce «petit tas» pèse plusieurs centaines de kilos.




La photographie du bas situe la scène. Nous sommes devant l’un des guichets de Vincennes, en nocturne, vide comme d’habitude.


Le vendeur de Paris-Turf, déstabilisé par cette concurrence déloyale, pratique la politique de la chaise vide. Il reviendra plus tard pour tenter de vendre quelques exemplaires de Paris-Turf, «pour le lendemain», au prix garanti de 1,90, à de problématiques turfistes qui sortiraient d’un hippodrome désert . . . On aperçoit plus loin, à 10 mètres, l’empilement des Gény-Course gratuits, à l’abandon.


Toutes proportions gardées, c’est comme si le journal «Le Monde» allait déposer des tonnes de journaux gratuits face au siège du «Figaro». Est-il possible, Monsieur Bélinguier, d’agir ainsi avec notre argent? C’est nous qui payons ces tristes comédies, et non vous, de votre cassette personnelle. N’avez-vous pas, dans le vaste catalogue de votre imagination décadente, meilleur usage de notre bel argent? Vous me faites penser à un fabricant d’armes, qui tirerait sa dernière cartouche pour tuer le seul fabricant de munitions. C’est un suicide. Je vous rappelle ma petite phrase qui figure dans tous mes rapports et sites. Je vous conseille de la relire en boucle jusqu’à ce qu’elle vous pénètre . . .


Sans le PMU, on ne peut pas faire courir.

Sans Paris-Turf, on ne peut pas jouer.


Ecrivez cette phrase à la main, pour mieux vous en imprégner, et glissez-la en bonne place dans votre portefeuille, pour mieux vous en souvenir. Vous avez réduit les courses à un jeu de hasard, dont l’expression la plus intelligente est votre «Spot» (y a qu’à voir). A ce sujet, j’ai écrit un petit chapitre «Demandez le SpOt de Monsieur Bélinguier». Cela va certainement vous plaire. Vous aurez autant de plaisir à me lire en tant que critique, que moi à vous subir, en tant que président de ma passion. Nous voilà quittes. Au fait . . . quand nous quittez-vous? Le plus tôt sera trop tard. Le mal est fait.


La position des turfistes, est tout de même inconfortable, Monsieur Bélinguier. Nous sommes addicts à vos jeux, maintenant galvaudés. Vous faites courir n’importe quelles mules pour nous tirer de l’argent de la poche, et cela 50 fois par jour. Parallèlement, avec notre argent, vous coulez le seul outil, Paris-Turf, qui nous permettait de limiter nos pertes par l’étude, et vous transformez les courses en un vaste jeu de hasard total. Cela répond à quel type de raisonnement chez vous? Avez-vous vraiment décidé de couler le PMU et Paris-Turf avant votre départ?


Après avoir acculé Paris-Turf à une quasi faillite, et juste avant leur départ d‘Aubervilliers vers Aix-en-Provence, j’ai beaucoup aimé la visite des trois présidents, l’un après l’autre, dans les locaux de ce journal.

J’ai écrit à ce sujet un chapitre, appelé 
«le baiser de la mort.  Le jour de la première parution de Gény-Courses, le directeur de publication de P-T, qui n’avait jamais écrit une seule ligne, a fait paraître un petit encart en première page, assaisonné de deux fautes d’orthographe en 8 lignes, pour nous rappeler qu’à Paris-Turf, «les journalistes avaient gardé leur liberté de penser». (je vais retrouver ce morceau d'anthologie et vous le soumettrai ici). Il faudra aller lire ce chapitre sur le «baiser» des présidents à Paris-Turf. Pour une fois, j’y raconte des choses amusantes. Pour une fois.


Paris-Turf était établi autrefois à Paris, près du Ministère des Finances, dans de vastes bureaux sur deux étages. Il employait plus de 200 journalistes et ses tirages se situaient entre 200.000 et 400.000 exemplaires, suivant l’intérêt du calendrier des courses. Paris-Turf de l’époque représentaient un poids suffisant pour contenir les excès du PMU, mais aucun de ses directeurs n’osa s’attaquer de front contre les décisions absurdes du «géant vert». Le journal déclina rapidement. Après un premier déménagement de Paris à Aubervilliers pour d’évidentes raisons d’économie, l’arrivée de Hallopé à la tête du journal, marqua l’accélération de la chute.


L’aspect le plus curieux de cette histoire consiste à observer que les journalistes de Paris-Turf étaient muselés de peur de perdre la publicité PMU, indispensable à leur survie. Parallèlement, Hallopé se lança dans toute une série d’économies qui transformèrent le journal en torchon. Changement de papier (le plus mauvais des papiers recyclés fut son choix), liquidation des plus gros salaires, donc des meilleures plumes. Puis il se lança dans la photogravure démente d’une nouvelle maquette, qui du jour au lendemain fit perdre au journal 20% de sa clientèle. Après son départ au pas de course, le journal, plutôt que de revenir à sa maquette précédente, édita une nouvelle bouture qui se voulait «réparatrice». Nouveau désastre, plus grave que le précédent. Nouvelle vague de désaffection des lecteurs.


Le pauvre Paris-Turf, qui à son arrivée à Aubervilliers, d’après son l’OJD ne tirait plus qu’entre 70.000 à 80.000 exemplaires chuta aux alentours de 40.000 à 50.000 exemplaires par jour. C’est à cette époque que Paris-Turf, la honte au visage, décida de ne plus publier ses tirages sur l’OJT, tout en se prévalant d’appartenir à l’OJT. (???) Or, OJT veut dire: «Office de Justification des Tirages» Cette justification permet aux annonceurs d’apprécier le prix et la diffusion de leur publicité et implique que les chiffres du tirage y figurent obligatoirement. A partir du moment où vous «cachez» les tirages, c’est trahir à la fois l’organisation «OJT» et cacher aux annonceurs la véritable «faiblesse» du journal. J’ai fait remarquer cette contradiction à Sylvain Copier, qui m’a contredit en prétendant que Paris-Turf était tout à fait dans l’esprit de l’OJT. Il faut croire que non, puisque quelques temps après le sigle OJT a disparu des pages du journal et a été remplacé par un simple carré mentionnant les noms des responsables de cette publication.


Depuis, en raison de la ligne rédactionnelle du journal, qui consiste à truffer ses pages d'articles faisant l’éloge des chevaux arrivés la veille, et que les pronostiqueurs maison n’ont pas su déceler l’avant-veille, au détriment de la place accordée aux performances, de plus en plus imprécises et clairsemées, le tout imprimé sur le plus mauvais papier de la gamme des «recyclés», ne donne pas envie de se plonger dans ce «torchon» pour en faire le «papier». De nos jours, les journalistes et personnels de Paris-Turf se résument entre 60 et 70 personnes. Peut-on continuer à appeler cela des journalistes? Apres le départ (liquidation par Hallopé) des meilleurs plumes, le journal s’est déplumé. Ceux qui restent copient tout. Ce ne sont plus des plumes, ce sont des buvards.


Revenons au titre de ma chronique «Le point de vue de Monsieur X», que l’on m’a refusée, de peur d’indisposer le PMU. Après  l’avoir exhumée (sans moi), pour la collet en première page du canard, on y a laissé dire des choses violente contre ce même PMU. Puis, récemment, les journalistes de Paris-Turf ayant enfin compris que les choses s’aggravaient encore, que le journal était en grand danger (je ne pense pas que les ventes atteignent aujourd'hui les 40.000 exemplaires, et cette estimation me semble généreuse), et qu’il n’y avait plus aucune issue possible coté PMU, se sont enhardis. Les langues, les plumes, les claviers se sont déliés, au point que certains journalistes de Paris-Turf ont pris ouvertement position contre le PMU dans cette rubrique, alors que 8 ans avant ils redoutaient que je le fasse à leur place. Il est terrible pour moi d’avoir raison trop tôt. Il est inutile pour eux de réagir trop tard.


Or, faire machine arrière pour Bélinguier est une impossibilité physiologique. J’ai dit dès mon premier rapport, il y a 8 ans, et souvent répété, que «sur ces vieux modèles de présidents, il n’y a pas de marche arrière». Quand ils font une erreur, il ne peuvent que «fuir en avant. Courage fuyons, et c’est exactement ce qu’est en train de faire Bélinguier, par sa fausse sortie.


Prenons un temps de repos. «Des courses il y en a marre». Vous souvenez-vous de ce film magnifique? Si vous ne l’avez pas vu, il faut le revoir de toute urgence.



Il faut donc détricoter Bélinguier. Il faut faire «Bélinguier arrière toutes». Lui demander quelques comptes. Lui demander s’il mérite vraiment la pension à vie que le PMU va devoir lui verser pour mauvais services rendus au PMU. (Aller voir le chapitre «Non! Monsieur Bélinguier»).


En tous cas je note que ma «petite idée» de créer à Paris-Turf une rubrique que je voulais appeler «Le point de vue de Monsieur Y», refusée par peur d'indisposer le PMU et perdre le principal actionnaire, puis exhumée sans moi pour y inviter toutes sortes de contestataires, plus maladroits et moins argumentés que Mister.Y, et investi par les journalistes mêmes de Paris-Turf qui m’avaient refusé cette rubrique . . . cette «petite idée», vient de franchir un nouveau palier. En effet, Monsieur Goetz n’est pas seulement un journalistes, un propriétaire, un entraîneur, un directeur de publication. Il est surtout le commentateur du Trot sur Equidia, et son «Point de vue . . .» est une véritable révolte contre son employeur le PMU. C’est une dénonciation des erreurs de son ex-patron Bélinguier quand il était président du PMU et qui continue la longue liste d’erreurs en tant que président du Galop. 


Ce que je dénonçais du PMU et de Paris-Turf dans mon rapport de 145 pages, il y a 8 ans, était prémonitoire. Encore une fois il me faut constater : Qu’il est difficile pour moi d’avoir eu raison trot tôt!  Qu’il est terrible pour vous de vous en apercevoir si tard!


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Messieurs de Paris-Turf, si vous prenez le soin d’éplucher l’ensemble des «Le point de vue de . . . », de votre journal, vous y trouverez la liste exhaustive des pleurs, lamentations et idées venant de tous les horizons du monde des courses. Parmi des centaines de sujets pour la plupart incongrus, je note également une bonne partie de mes idées de l’époque, égarées dans cette masse hétéroclite. La différence essentielle consiste dans le fait que dans mon rapport de 145 pages de l’année 2006, que vous avez foutu à la poubelle, elles étaient traitées de façon généraliste, et non orientée seulement vers les souhaits commerciaux de celui qui s'exprime dans vos colonnes.



A votre tour, bien sûr, le

choix de vos 85 propositions de votre «Petit livre rouge de Mao» est très sectaire. Vous avez «joué perso» et choisi celles qui arrangent les affaires de votre canard, plutôt que de jouer «collectif» et les choisir dans le contexte global de l’ensemble de la planète «courses de chevaux».


Un vrai massacre. Dans votre Bible, tout le monde prie pour sa petite chapelle, sans s’apercevoir que la Cathédrale PMU est en feu.



Tous autant que vous êtes, vous vous mordez la queue de cheval.


Sans Paris-Turf le PMU ne peut plus faire courir.

Sans le PMU, Paris-Turf ne peut plus publier.


Il est à retenir de tout cela que vous avez votre analyse de certaines décisions qui seraient favorables à votre journal, et j’ai fait la synthèse de celles qui
pourraient faire redémarrer le PMU dans son ensemble. Mais encore une fois j’insiste sur ma prise de décision. Moi aussi je copie. Actuellement je copie le plus grand entraîneur de tous les temps, Mr. André Fabre, qui depuis plusieurs années refuse tout dialogue avec les instances du PMU et les journalistes français, tout en accordant des interviews aux journalistes étrangers. Il est l’auteur d’une phrase que je jalouse : «Le PMU a perdu son âme».


En six mots il a résumé tout mon site. Je partage pleinement son jugement, et pour ne pas l’imiter, je me suis fendu de mon «Le PMU est tombé de cheval» (six mots également). Je ne fais pas que critiquer. J’ai également la solution à vos problèmes, mais tant que les anciens présidents n’auront pas vidé les lieux, je resterai silencieux sur les remèdes à votre crise. Germond a pris la fuite. Bélinguier nous fait une fausse sortie (voir chapitre consacré à cette mascarade).


Seul obstacle, le vétéran, l’»ancien», M. Dominique de Bellaigue, personnage insaisissable, contesté, c’est le moins  qu’on puisse en dire. Grande famille, grand amateur du Trot, grand talent en tant qu’éleveur certes, mais surtout grand professionnel des erreurs à répétition dans ses choix. Personnage emporté, dont le leitmotiv, quand on le contredit, consiste à s’exclamer: «Jamais de mon vivant . . .» (Ite, missa est). De Bellaigue évoluant dans un monde «moins évolué», il ne trouve pratiquement aucun contestataire, et quand on se présente tout seul à une élection, on prend le risque d’être réélu.


La première fois que j’ai vu De Bellaigue, c’était il y a environ 8 ans, à l’une de ses réunions de propriétaires-entraîneurs à Vincennes. Il vitupérait contre la FdJ «façon Mélanchon», (la verve en moins), et dénonçait la fréquence du jeu «Le Rapido», qui menait à la ruine ses clients (pâle excuse) et nuisait aux recettes du PMU, (vraie raison) avec ses tirages tous les quarts d’heure. De Bellaigue avait une réelle fausse compassion pour ces pauvres addicts de la FdJ. On le sentait la main sur le coeur, et le portefeuille qui saignait. Poignant.


Qu’a-t-il fait de différent depuis? De Bellaigue a déclaré qu’il fallait «occuper le terrain». Il a été à l’origine de «La journée de l’extrême» à Vincennes (chapitre et images à venir), avec une vingtaine de courses au lieu de 9, cela entre 10 et 19 heures. Ce fut la répétition, le point de départ de la course aux courses du PMU. Il a été à l’origine, avec Bélinguier, de l’accélération des courses. Un départ tous les quarts d’heure, véritable folie, fuite en avant insoutenable, basse copie du «Rapido». Toujours avec Bélinguier, il est responsable du choix de Philippe Germond, en tant que Président du PMU. (un vrai désastre, chapitre à venir également). Comment composer avec un tel homme? N’y a-t-il pas un âge pour les braves de se retirer, avant une mandature de trop au trot? Pour l’instant, le Trot est la seule discipline qui tienne la piste. Cela non pas en raison des mérites de De Bellaigue, mais à cause de la chute des deux autres disciplines, Galop et Obstacle. (observations techniques ailleurs).


Personne ne s’est aperçu que si le PMU devait disparaître, les courses de galop continueraient dans le monde entier. L’Angleterre, le Japon, les Etats-Unis et autres Hong-Kong se suffisent à eux-mêmes. En revanche, le Trot (encore dernièrement appelé «Le Cheval Français») mis à part quelques nations en extinction (Italie, Suède, Allemagne), est une discipline spécifiquement française. La disparition du PMU se traduirait par la disparition des courses de Trot à l’échelle mondiale. Il est peut être temps d’y réfléchir, Monsieur de Bellaigue, Messieurs les propriétaires-entraineurs français, Messieurs les Etrangers qui venez régulièrement gagner l’avoine de nos chevaux arabes, et le blé de nos joueurs français.


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Toute création a besoin d’une énorme explosion de départ. Pour notre Univers ce fut le «big-bang». Pour le PMU ce fut le «mini-big-bang» sous forme de Tiercé.  Aujourd’hui, où est l’explosion? Où sont les cerveaux capables d’inventer, de projeter le PMU au firmament? Je ne vois que des candidats mous, qui viennent exposer une liste de bonnes intentions projetée uniquement vers leurs propres intérêts financiers, suivant leur appartenance à tel ou tel mouvement ou métier, le tout lourdement teinté d’un égocentrisme crasseux. Tout cela ne s’apparente pas à un «big-bang», mais à un «pétard mouillé».


«Think different»  (pensez différemment), a dit cet homme, rongé par la maladie. Et vous tous, en parfaite santé, vous dites quoi?

J’aime le bruit assourdissant que fait votre silence.



Les intelligences sont diversifiées. On peut être intelligent dans un secteur, et complètement «absent» dans tous les autres. Par exemple, notre BB national, (Bertrand Bélinguier) est «absent», comme tout un chacun, dans la plupart des domaines, mais, dans un secteur bien particulier, celui de la “destruction du PMU” il est un génie incomparable, incontestable, absolu ! Personne, comme lui, ne peut mettre à bas un
géant tel que le PMU en si peu de temps. Seulement 15 ans auront suffi à ce génie pour détruire ce que plus de cent millions de turfistes, échelonnés sur 5 ou 6 générations ont crée en 85 ans! En cela, et uniquement en tant que destructeur, BB a toute mon admiration.


Chapeau, M. Bélinguier

                       
Bélinguier s’en va.
Cliquez sur son chapeau
et passons à plus sérieux
                      

                                                    

                                                   Mister.Y, ce 26/10/15