Le président est accablé

Le pmu manque de blé

La vague des enjeux reflue

Le regard divague

Les jours se font mauvais

La tronche des mauvais jours

La cravate se traviole. Le pouvoir use. Le président de la république française a pris 10 ans et 10 kilos. Il n’est pas une exception.


Ce 7 janvier 2014, Paris-Turf, sous la plume «technologique», le journaliste de Paris-Turf, Sylvain Copier, (ma photocopieuse préférée) ne peut pas s’empêcher de faire l’intéressant. Quand il parle du Spot, il écrit . . . «la technologie Spot». Ici, pour évoquer les recettes du PMU qui se cassent la gueule, il titre : «Les enjeux hippiques en mode décroissance». Qu’en termes pédants ces choses-là sont mal dites.


Oui, M. Copier. Les recettes du PMU se cassent la gueule. Et contrairement à vous, le président en a pris conscience. Il en est accablé. C’est pour cela qu’il fait cette sale . . . cette . . . cette vilaine tronche ici haut.


Evidemment, Germond tente de minimiser les dégâts, comme d’usage en pareille situation. «Globalement, le PMU a bien résisté malgré la crise» prétend-il. Malheureusement la seule exception en période de crise, ce sont les jeux d’argent. De tous temps, et surtout en période de crise, ils progressent, sous l’afflux des désespérés qui viennent tenter une issue à leurs problèmes d’argent. La FdJ progresse de 2,5%. La crise, c’est vous, messieurs les présidents du PMU. Un joueur trouve toujours l’argent pour jouer. Quand il ne le trouve pas, il le prend. Si vous n’en êtes pas convaincu, demandez-le à votre collègue Ugnon-Fleury, que je salue ici pour ses trois derniers «Le point de vue» que j’ai trouvés pertinents, (il évoque justement ce sujet) sincères, réalistes et . . . courageux. Probablement un des derniers couillus dans une rédaction d’hongres.


Un phénomène vous échappe. Quand une strate de joueurs s’appauvrit au point de ne plus pouvoir jouer, une autre lui succède, qui précédemment n’avait pas besoin d’avoir recours à ces expédients, et soudain s’y trouve contrainte.


Une baisse globale des enjeux de 1,8% n’est pas à priori un désastre. Elle ne devrait marquer qu’une tendance. Mais hélas, on ne peut pas se contenter de cette lecture globale. Il faut plonger plus profond pour en percevoir les raisons et leurs conséquences.


Savez-vous seulement ce qu’est le PMU, M. Copier? Apparemment non! Le PMU est une institution qui pendant 80 ans s’est occupée de recueillir uniquement des paris hippiques. Il s’est ainsi crée, lentement, par des rajustement progressifs, lents, mesurés, un équilibre fragile, mais relativement stable. Le PMU était composé d’éléments bien définis dans leur rôle, qui trouvaient tous leurs raisons d’être et de perdurer.


Soudain, au début du 3° millénaire, le PMU fut ravagé par un un tremblement d’hippodromes force 8 appelé «Bertrand». L’inconséquent Bélinguier, dans son inconséquence, dans sa totale incapacité de voir, de prévoir, de prédire, de prolonger son regard au delà de la ligne d’arrivée de l’argent dans les caisses du PMU, décréta un certain nombre de crétineries, l’une plus crétine que l’autre. Incapable d’imaginer, d’inventer quoi que ce soit, et maladivement jaloux du succès de la FdJ, il alla faire son marché sur les étagères de cette institution, sans se demander une seule seconde si ses rapines pouvaient être adaptées au monde des courses, sans danger. Et pourtant, le danger évident guettait.


Dans l’esprit limité de cet homme, le PMU devait devenir une organisation de jeux où absolument tout le monde doit jouer. Personne à l’usine, tous aux guichets du PMU. Certains ont le droit de gagner petitement puis reperdre le plus rapidement possible. Personne n’a le droit de s’enrichir. C’est ainsi qu’il a pondu un décret limitant les sommes gagnées au Quinté l’ordre. Il a estimé que gagner plus de 120 fois le désordre était scandaleux. Bélinguier ne s’est jamais rendu compte du désastre de pareille limitation. Pas besoin de remonter bien loin pour trouver un exemple de cette aberration. Aujourd’hui,  vendredi 10 Janvier 2014, (pendant que j’écris ces lignes), s’est couru à Cagnes le Grand Prix de la Cote d’Azur. Sur les 16 participants, 9 sont disqualifiés (énervement dû à 2 faux départs, fatigue, mauvaise chevaux, incidents de course. Un désastre.) Les numéros 3-8-4-11-10 arrivent à la cote respective de 60/1- 10/1- 60/1 - 12/1 - 10/1. C’est le prototype du Quinté introuvable. Pourtant, il y a un type qui le gagne dans l’ordre. Résultat des courses . . . On lui donne 147.000 et on le prie d’aller se promener. Dans ce jeu «phare», moins de 3% des sommes jouées ont été allouées au gagnant. Les autres 97% sont partis en petits lots, bonus. Lamentable. Normalement, sans le déplacement des gains vers les maladroits qui n’ont trouvé que le désordre, ce gagnant aurait dû toucher environ 6 fois plus, soit 850.000. Voilà un chiffre qui marque les esprits et qui a lui tout seul vaut toutes les publicités éhontées sur Kennedy et le Titanic. Ce parieur a raté la chance de sa vie. Tout en gangant, il a été «dépouillé» par le PMU. Il va continuer à travailler, à jouer puis recracher l’argent qu’il a osé emprunter au PMU. Il reste l’esclave de notre société consumériste. C’est cela la méthode Bélinguier.


Plus jamais, dans aucune de ses configurations, le PMU ne peut enrichir quiconque (sauf miraculeuse tirelire). Avant Bélinguier, un quinté trouvé par un seul parieur rapportait entre 6 et 8 millions de francs, soit plus de 1 millions d’euros. Si Bélinguier avait su aménager le Quinté, plutôt que de le paupériser avec son dément Bonus4/5, et sa limitation à 120 fois le désordre, certains Quintés/Ordre atteindraient aujourd’hui entre 1,5 à 2 millions d’euros. Et dans le cas fréquent (20 fois par an) d’un Quinté non trouvé la veille et reporté au lendemain (plutôt que le redistribuer aux maladroits qui ont trouvé le désordre), c’est 3 à 4 millions qui seraient remis en jeu. Ça vous a un tout autre impact que toutes les désastreuses et ruineuses publicités du PMU.


Cela a bien entendu obligé le PMU à de trouver un autre pôle
d'attraction que le Quinté. C’est ainsi que nous avons eu droit à la Tirelire, (lamentable copie du Loto) idée désastreuse, inadaptée au monde d’observation des courses. Les courses étaient aléatoires. Bélinguier les a rendues hasardeuses.


Le SpOt, véritable vol de l’étude des turfistes qui pendant des heures font le «papier» (que le PMU revend aux fainéants pour 2€), agrémenté d’un tirage au sort. A lui tout seul le SpOt a désappris les turfistes à «faire le papier» et va finir par ruiner les journaux hippiques, puis le PMU lui-même. Le SpOt est un cancer. C’est au courses de chevaux ce que les 35 heures de Aubry sont au travail.


Vint ensuite le Flexi, possibilité de jouer avec 50 centimes, 25 centimes, 10 centimes (j’attends avec impatience le jour où on pourra jouer avec 1 centime, pièce de monnaie rare, en voie de disparition) démultiplication des mises
et des résultats, au moment même où, pour l’exemple publicitaire, il aurait fallu tout au contraire augmenter les prix des différents jeux, maintenir le niveau de l’inflation, et ainsi consolider les rapports. (Il convient de rappeler que le Tiercé des années 60, énorme succès en raison de son équilibre, coûtait 3 francs, ce qui équivaut à un Tiercé à 5 euros! - très exactement 4,85 d’après le barème de l’INSEE. - André Carrus, s’étant auto-proclamé défenseur du petit peuple, n’a jamais voulu l’augmenter et le maintenir au niveau de l’inflation galopante de l’époque. Cette décision stupide a été à l’origine de la paupérisation du Tiercé. L’expérience des uns, dans un monde d’ignorance du passé, n’a jamais servi les autres. C’est la même chose  qui arrive aujourd’hui au Quarté et au Quinté). Je note que ces jours-ci, la FdJ a augmenté le tarif de son loto de 25%, passant de 2€ à 2,50$€. Faut-il en conclure qu’ils sont plus intelligents que les présidents du PMU? Voilà un pas que je n’oserai pas franchir, mais enjamber vivement, sans hésitation.


Enfin il y eut une nouvelle vague de morcellement des gains avec ce monstrueux «Nouveau Quinté+», invention du très maladroit Bélinguier, et la création du Bonus4/5 qui pompe à lui tout seul près de la moitié des mises pour «consoler tout le monde». Nous ne sommes plus aux courtines, mais à la multiplication des «pains et des poissons» et la redistribution façon «restos du coeur».


Cet ensemble de coups d’assommoir a tué les rapports. Ouvertement, cyniquement, le PMU laisse entendre qu’il a une politique de petits bonus, pour entretenir le parieur dans son espoir de s’enrichir et compte sur le fait que ces petits gains, ces petits rapports sont immédiatement remis en jeux et perdus. Cette politique de destruction de sa propre clientèle a amené le PMU à loger le Quinté en tout début d’après-midi, pour que les éventuels gagnants aient le temps de reperdre leurs gains avant la fin de la journée. Parfaitement dégueulasse, n’est-ce pas?


La foule est bête et méchante, mais pas «si tant» et pas si longtemps. Pourquoi voulez-vous que 6.500.000 turfistes continuent à miser sur un jeu où il y a tout à perdre et rien à gagner? Et la Tirelire est si rare et si misérable face au Loto (que dire l’Euro-Loto), qu’il y a bien longtemps qu’elle a cessé de jouer son rôle de carotte à turfiste.


Tout cela est d’un ridicule consommé. Pour faire un fric facile,  rien ne nous a été épargné. Toute ces choses sont une insulte à la logique et à l’intelligence les plus élémentaires. Une mise à mort du Quinté,
le jeu phare du PMU. Une farce macabre. Un jeu de massacre. Monsieur Bélinguier, maladroit de nature, vous auriez voulu faire pire, que c’eût été mieux. Il faut du talent pour mieux faire. Il faut du génie pour faire aussi mal. Il faut de l’abnégation. Il faut renoncer à l’intelligence. Qu’avez-vous donc dans la tête?


Pour couronner le tout, Bélinguier, pour imiter le «Rapido» de la FdJ, a «occupé le terrain» et plus que doublé le nombre des courses et des jeux. Trop d’impôt tue l’impôt. Trop de courses assassine les courses. Nous vivons actuellement une nausée de courses de mauvais chevaux.


Alors, quand Copier, journaliste de Paris-Turf, qui pour assurer ses arrières (voir ailleurs) fait des courbettes à tout le monde, acquiesce à tout, ne s’oppose à rien, tombe en pâmoison quand un Quinté atteint 100.000€, fait l’éloge de la «technologie SpOt, fait toutes les semaines la publicité gratuite des sites concurrents au PMU, ce qui aide à la dispersion des masses, et prétend ici que le PMU a eu 15 années de croissance . . . non, Copier! Cette croissance là est décroissante, décadente même. Plus de recette, certes, mais laminées par l’inflation d’une part, et par les démentes dépenses pour y parvenir. Ces augmentations de recette ne sont que le fruit artificiel d’un acharnement thérapeutique, une multiplication des jeux, des courses, des réunions, soutenues par toutes sortes de slogans mensongers, de tirages au sort, de cadeaux ponctuels, d’entrées gratuites, de disparités entre les parieurs, aux antipodes du mutualisme le plus élémentaire. Une prohibitive dépense publicitaire de très mauvais goût sur tous les médias payée par ses victimes, les turfistes. Pour augmenter ses entrées, le PMU a surmultiplié ses dépenses. Il a fini par confondre recette et bénéfice. Il a fracassé tous ses équilibres. C’est le problème du robinet qui coule moins vite que la fuite du siphon de la baignoire. Arrive un moment où la baignoire PMU se retrouve à sec. Il y a 8 ans, dans mon rapport, j’avais évoqué la «fuite en avant» et la nécessité de faire marche-arrière. Aujourd’hui, vous avez tous repris le terme de «fuite en avant», mais la marche-arrière n’est plus possible. Le PMU, comme l’affaire «France», a atteint et dépassé, le point de non retour.



Et les propriétaires . . .


Les propriétaires d’écuries de courses étaient, il n’y a pas si longtemps, des rois, des princes, des nobles, des capitaines d’industrie ou de riches commerçants qui se payaient une écurie de chevaux, comme on se payait à l’époque une danseuse des Folies Be
rgères.

C’est tentant en diable une danseuse. Ca fait valser les valseuses et les picaillons. Si seulement j’étais président de la République, (très petite allusion à l’actualité, qui passera certainement inaperçue) si j’avais une fortune, de la santé et 50 ans de moins . . . Ne rêvons pas, revenons à nos propriétaires.


Il était notoire, préétabli, admis, accepté par ces propriétaires, bons vivants, qu’en achetant des chevaux de courses, ils allaient perdre la moitié de leurs investissements. Mais cela représentait une infime partie de leurs richesses et ils y retrouvaient leur compte. Il y avait d’abord la compétition entre amis ou rivaux du même rang. Les espaces «propriétaire» sur les hippodromes étaient un lieu de retrouvailles, un endroit où on parlait de stratégie hippique, de transaction de chevaux, mais également d’affaires, de placements boursiers, etc. Les ronds de présentation, sous couvert de présenter les chevaux, étaient surtout prétexte aux propriétaires d’afficher leurs chapeaux-claque, leurs têtes du même nom et leurs femmes ou maîtresses à grand chapeau. Le rond de présentation est une scène de théâtre. Qui joue mieux, gagne mieux.  Même les plus grands acteurs ne peuvent pas bien jouer sans le public. Au théâtre on prétend : «le public est bon ce soir» Il y a une communion. De nos jours sur les hippodromes on joue à guichets fermés, autant ceux des entrées que ceux des prises de paris. Et puis il y avait la presse, autant hippique que générale dans laquelle les propriétaires étaient évoqués. Aujourd’hui, la presse hippique torchonne. La presse générale se désintéresse des courses. Quant aux grandes chaînes télé, elle se sont tirées de cette mauvaise affaire. On ne peut plus que tirer la chaine Equidia. (On n’est pas sur la 1ère, mais sur la 129° chaîne).


L’hippisme s’est fait détrôner par de petits garçons mal élevés,
souvent malpropres, toujours surpayés, qui donnent de grands coups de pied dans les tibias de l’adversaire, et accessoirement dans un ballon. Une tout autre époque. Faut-il que vous soyez maladroits, messieurs les présidents du PMU pour vous faire «distancer» par ces sales gamins, et maintenant inviter les turfistes à parier sur leurs soi-disant exploits, pour tenter de ralentir la chute du PMU. La déchéance. (Une récente analyse prétend que, contrairement à ce qu’avait espéré le PMU, ce ne sont pas les «footeux» qui viennent jouer aux courses, mais l’inverse. Là aussi le PMU s’est planté).


La disparition de Jean-Luc Lagardère, prématurée, surprenante, a
marqué un tournant dans l’histoire des propriétaires et donc des courses et du PMU. Tout liquide saumâtre finit par se décanter un jour. Plus tard, inévitablement, on apprendra quelles sont les véritables raisons de cette disparition. Son fils a rapidement liquidé la célèbre écurie «gris et rose», environ 220 chevaux. D’autres l’ont imité par nécessité ou désintéressement. L’esprit «propriétaires» existe toujours mais il est très affaibli. De très nombreux riches sont prêts à perdre beaucoup d’argent pour assouvir leurs passions et satisfaire un égo démesuré. Mais aujourd’hui, plutôt que de s’embarrasser d’une écurie, ils préfèrent acheter des yachts de plusieurs dizaines de millions d’euros qui se revendront à moitié-prix. Ils y retrouvent leur espace «propriétaire». Ils peuvent y inviter leurs amis et danseuses. Ils font la compétition . . . «C’est moi que j’ai la plus grosse . . . embarcation». Ils s’amarrent tranquilou face à «Sennequier de Saint-Trop» sous le nez des promeneurs admiratifs et jaloux, ce qui remplace avantageusement le rond de présentation.


Bélinguier a trouvé sa relève en Germond. Ce dernier, s’est commis à son tour dans trois ou quatre erreurs majuscules. Des grandes écoles, il ne sort pas que des présidents géniaux. A côté des Louis Gallois (Airbus), Jean-Paul Agon (L’Oréal), Bernard Arnault (LVMH), Carlos Ghosn, (Nissan), Christophe de Margerie (Total), qui gagnent 10 millions d’euros par an, il y a aussi des Germond qui doivent se  contenter de 30.000 euros mois. A ce prix, inutile de s'embarrasser de finesses du style «préservation de l’esprit d’une entreprise». On pare au plus pressé. On applique brutalement les règles d’une leçon mal apprise de rentabilité immédiate et à tout prix, sans aucun état d’âme, sans s’embarrasser de salir la mémoire de John Kennedy ou des 2000 victimes du Titanic, même si cela passe par la destruction des intérêts des socio-professionnels à court terme et de la passion des turfistes . . . immédiatement.


Germond a avili le PMU. Faire côtoyer les courses de chevaux avec les jeux sportifs, et surtout le poker, ne vient pas donner au PMU le cachet
d’élégance qui siérait avec l’idée que se font les propriétaires de leur stature. Les propriétaires de deuxième niveau, (cela soit dit sans connotation péjorative) tout aussi compétents et passionnés, mais moins riches, ne peuvent pas prendre de plein fouet les pertes de grandes écuries. Ils doivent se contenter d’effectifs limités qui ne suffisent plus à couvrir le surnombre extrême des courses proposées par le PMU tous les quarts d’heure. L’équilibre est cassé, fracassé, pulvérisé. On voit de plus en plus de percherons, de mulets, d’ânes, de chameaux, et même de rats, courir sur nos hippodromes. Les courses comportent de moins en moins de partants. J’ai vu passer (plutôt que courir) une course à l’étranger de 2 partants. Faut-il que le PMU ait besoin de fric pour nous faire parier sur ce genre de plaisanterie. A quand une course de 1 partant? Ce dada-là, par prudence, je vous conseille de le jouer placé.


Pendant que j’écris ces lignes, sur Equidia on voit courir le Quinté de ce jeudi 9 janvier 2014. Sur 13 partants (chiffre porte bonheur), le propriétaire driver du favori, fatigué, pris dans les embouteillages, est forfait. En tout et pour tout 12 malheureux débutants ayant gagné à peine 40.000 € prennent le
départ. C’est ce que le PMU appelle un «événement». L’année 2014 sera un désastre. Allez-vous continuer à prétendre aux vertus du chiffre 13, pour ramasser le fric des crédules, alors que le millésime 2013 à marqué l’année de votre recul? Vous l’avez dans le dos, votre «annus horribilis», comme disait la Reine quand son Château de Windsor brûla en 1992. Il y a le feu chez vous, messieurs du PMU et personne n’a prévu d’extincteurs.


Que penser de l’enthousiasme de Bélinguier, qui dans une récente apparition sur Equidia se félicite du fait que des «actionnaires-propriétaires» aient acheté des chevaux par petits morceaux, par tranches, par «steak de cheval», à raison de 50 le bout de gras et aient ainsi investi la somme de 500.000. Or les propriétaires professionnels perdent beaucoup d’argent. Imaginez les propriétaires occasionnels. Dès qu’ils seront sollicités par les gérants de ces associations, non pas pour toucher des dividendes, mais pour remettre la main à la poche et renflouer les pertes et entretien, le tout majoré d’une TVA plein pot, il y aura une reculade incontrôlée en désordre dispersé. (On a flatté le turfiste en lui proposant de le hisser au rang de propriétaire. Le jour où le dada va courir, ils va jouer son steak de cheval d’un côté et le voir
arriver dernier de l’autre. Double perte. Il faut des nerfs d’acier pour être propriétaire). Et 500.000 € ne sont qu’une goutte d’eau dans le marasme qui touche France-Galop. On ne peut pas baser l’avenir et le standing international des courses de purs-sang sur ce genre de groupement d’amateurs. La solution de Bélinguier est un pansement sur une jambe de cheval en bois. (je vous avoue ne pas être trop mécontent de cette dernière plaisanterie, en espérant que ce ne sera pas la dernière).


Les propriétaires d’écuries de trotteurs échappent en partie à ce désastre. Bien souvent ils sont à la fois propriétaires, entraineurs, drivers. Plus proches de la terre, ce sont les «artisans» des courses. Toutefois, il faut bien constater que les dix meilleurs gagnent un dixième de la rémunération d’un footballeur de leur niveau, et très vite ces gains s’amenuisent. Les nouvelles dispositions sur la TVA et les impératives économies imposées par le PMU, en raison de ses mauvaises gestions précédentes ne vont pas arranger les choses.



Déplacement des masses.


Revenons un instant sur la recette du PMU, en baisse de 1.8%. Ce pourcentage est trompeur. En réalité les courses de chevaux ont perdu environ 6% dont 4% sont compensés par les enjeux sportifs et poker. Les choses sont beaucoup plus graves quand on prend en compte la récente découverte dont les présidents Germond et Bélinguier sont si fiers (leur dernier espoir) :

Les courses à l’international.   Le PMU va conquérir le monde !

Il s’agit-là d’une démarche cynique, irresponsable, à laquelle j’ai consacré un chapitre. (voir «Etranger»). En un mot, tant que les courses ont lieu en France, les parieurs pris dans leur ensemble, perdent collectivement à chacun de leurs enjeux entre 20 et 30% pour taxes et frais, et arrivent à reconstituer tant bien que mal ces pertes d’un jour sur l’autre. Mais dans le cas de courses à l’étranger, les chevaux sont beaucoup moins connus et prévisibles. Une partie très importante des enjeux français n’est pas rapatriée et les parieurs, collectivement, ne peuvent plus reconstituer ces gros pourcentages perdus qui viennent s’additionner aux frais et taxes habituels. Le PMU expatrie sans retour des sommes importantes qui évidemment ne seront pas rejouée en France. C’est très con. (désolé, il n’y a pas d’autre terme). De plus, ces courses étrangères, lointaines, échappent aux propriétaires, entraîneurs, éleveurs et jockeys français qui n’y jouent aucun rôle. A leur tour, les journaux hippiques dans l’impossibilité de faire des pronostics sérieux, perdent de leur crédibilité. Spirale infernale provoquée par une société sous tutelle de l’Etat Français, au moment même ou des «Montebourg» prônent l’«acheter et consommer français». Le PMU est à ce point à la ramasse, qu’il multiplie ces courses à l’Etranger à la vitesse d’un cheval au galop, souvent dans des villes à la moralité plus que douteuse. (allez voir mon chapitre «Etranger» Vous serez édifiés).


Comme toujours, on pare au plus pressé. En faisant courir à l’étranger, le PMU colmate certains trous. On retarde tant soit peu l’inévitable. Puis, entre les mauvais retours au turfistes et leur impossibilité de refinancer leurs pertes, nous assistons à une chute sensible des enjeux, qui ne peut qu’empirer à court terme. Nous aurons l’impact négatif, la plénitude des pertes de ces courses à l’étranger, courant 2014.


Après avoir fait pleurer tant de turfistes, le PMU à son tour pleure misère. Juste reflux des larmes.


On vient d’apprendre que le PMU, s’inspirant du cyclisme, et notamment du Tour de France, (on n’invente jamais rien au PMU . . . on s’inspire. Cela transpire le manque total d’imagination) a décidé de délocaliser certains Quintés. On va commencer par la Belgique, à Mons. Là aussi il y aura un mélange de chevaux français et étrangers, rendant les Quintés indéchiffrables. Bien imaginé, bien copié surtout, monsieur le président.



Le PMU est en train de changer de métier.

Une véritable trahison !

On peut tout faire dire aux chiffres, sauf la vérité. Je vais à mon tour les faire mentir, mais moins que les comptables du PMU et les journaleux de Paris-Turf. Si on cumule la perte de 1,8%, la masse des paris sportifs et poker, et la masse des enjeux à l’Etranger, en pure perte, il est probable que les enjeux sur les courses sur le territoire français soient en baisse d’environ 10% (et non de 1,8 %). Là les choses se font angoissantes plutôt que préoccupantes. Le PMU, c’est comme un train de marchandises de 100 wagons lancés à pleine vitesse. Il est mû par une force d'inertie qui peut absorber de petits à-coups. Mais le relancer après une perte de vitesse de 10% est très difficile et en tous cas hors de portée de l’imagination de nos dirigeants.


Le PMU, pour faire passer la pilule des «jeux sportifs», nous avait laissé entendre que bon nombre de «parieurs sportifs» retourneraient leur veste et parieraient sur les casaques. C’est l’inverse qui se produit. Le PMU retourne son pantalon et perd des turfistes qui virent au «footeux».


On assiste à un déplacement important des masses. Un véritable changement de métier. Le PMU fait le forcing pour obtenir la licence de vendre de paris sportifs dans ses 10.000 points-vente PMU. Une récente publicité voulant promouvoir les tournois de poker, inverse les composantes et prétend : PMU, organisateur de tournois de poker, de courses hippiques et paris sportifs. Voilà les courses reléguées à la deuxième place. A quel moment le terme «courses hippiques» va disparaître du slogan du PMU?


Le PMU est en train de trahir les propriétaires, les entraineurs, les éleveurs, les jockeys et . . . les turfistes. Quel était le dogme de départ (que l’ignorant Germond ignore). Au début du siècle dernier, Joseph Oller, fondateur du PMU, pour supprimer les hordes de bookmakers et la dispersion des paris sur les courses de chevaux, invente puis impose le PMU en promettant : «Venez tous sous notre giron, nous agirons de façon à vous garantir paiement, concentration des masses, régularité de la comptabilité, respect du  mutualisme» C’est la devise, c’est la promesse formelle du «Paris Mutuel Urbain». Aujourd'hui, pour faire du fric, le PMU est aux antipodes de ses bonnes résultions de départ. Il n’est plus question de concentration, mais de dispersion des masses à infini. Le mutualisme est bafoué. Les turfistes ne sont plus égaux entre eux, loin de là. (Je vais bientôt vous parler de la galette, de la publicité, des slogans, des émissions illégales de valeurs fiduciaires, etc, etc.). Le PMU nous ruine en publicité (c’est nous qui payons) sur tous les médias, pour faire de nouvelles victimes. Le PMU a perdu son âme.


Le PMU brûle ses dernières cartouches. Tout cela va finir en Retraite de Russie. Le PMU va se noyer dans la Bérézina. On part à cheval et on revient à pied, après avoir bouffé les chevaux.

Lors de la retraite de Russie, pour survivre, on fait cuire et on bouffe du cheval. Au PMU on bouffe du Turfiste. Là est toute la différence. C’est bon le Turfiste, savez-vous? Ça vous a un petit goût de «cochon de payant».


M. Germond, si ce que vous avez montré là est ce que vous faites de mieux, il faut s’attendre au pire. La fuite en avant est sans danger, mais alors l’impact dans le mur . . «je vous dis pas!»


Et le regard de Germond divague.

La préoccupation traverse la
photo du président, tout en haut. Il semble penser à sa jeunesse qui s’éloigne, à ses facultés sportives qui diminuent. Il se demande comment il va bien pouvoir trouver la force et la volonté de sauter à nouveau en parachute. Il y a quelques années, son premier saut doré avait atterri sur un matelas de millions. Son second saut avait été amorti par la loi. (Germond est l’un des rares présidents, sinon le seul, à avoir sauté deux fois en parachute. Quel grand sportif nous tenons-là!). Aujourd’hui, s’il devait sauter à nouveau, le parachute ne s’ouvrirait plus du tout et Germond s’écraserait sur le toit de Pôle-Emploi.


Et le regard de Germond divague.                        Mister.Y, le 11/01/14                                                                                                                                  


(Ajout du 05/09/15 : depuis, Germond ayant tenté de m’intenter un procès, a compris que le PMU allait se casser la gueule, et s’est cassé ailleurs. Arrivé au PMU à pieds, puis tombé de cheval, il s’est tiré louer des tires et a porté le titre Europcar en bourse . . . un vrai désastre financier pour les investisseurs. Bravo Germond. Bravo surtout Messieurs de Bellaigue et Bélinguier qui l’ont pressenti en tant que président du PMU, ce qui l’a dénaturé avec le foot et le poker).

                                                                          

                                                                             

Destruction accélérée.


M. Germond, je veux bien vous aider à détruire le PMU.


Plus vite il sera détruit, plus vite il sera reconstruit par plus intelligent que vous, que moi, et c’est tant mieux.  (Tout comme la Loterie Nationale qui est morte en raison de l’invention de mon père, et que le PMU a laissé renaître, sans s’en soucier, sous la forme de FdJ - Je vous raconterai cette petite histoire bientôt).


Détruire plus vite? . . . difficile de vous dépasser. Je vais y réfléchir, mais d’ores et déjà, après quelques minutes de réflexion, j’ai plusieurs suggestions à vous faire :



- Concentration des activités. Pourquoi ne pas installer sur les terre-pleins, au centre des pistes des hippodromes, des terrains de foot-ball et faire jouer deux équipes de Jockeys, avec prise de paris bien entendu. Vous pouvez également installer dans le grand hall des tablées de poker, et dans un coin, un beau boulier pour faire des tirages de tirelires tous les quarts d’heure? Bien entendu, pour vous différencier de la FdJ, il faudrait donner aux boules des noms de chevaux, plutôt que des numéros. Cela colle à votre volonté d’occuper le terrain.


- Jeu Inversé. Pourquoi ne pas vous intéresser au jeu inversé? Tout comme aujourd’hui le jeu consiste à trouver le 1er, (gagnant ou placé),  je vous propose d’installer un nouveau style d’enjeux, tout à fait inédit et qui devrait à mon sens séduire. Il s’agit de jouer le Dernier/Gagnant, ou le Dernier/Placé. Cela peut s’appliquer à tous les jeux. Par exemple : Le Tiercé/Perdant/Désordre, (les 3 derniers dans le désordre) ou le Quinté/Perdant/Ordre. (les 5 derniers d’une course, dans l’ordre décroissant - très difficile - résultats explosifs garantis). Cela vous permettrait d’accroitre sensiblement vos recettes, et bien entendu de disperser encore les masses. (Il y a un inconvénient toutefois. Les pronostiqueurs des journaux, et notamment ceux de Paris-Turf et Gény-Courses, risquent de gagner beaucoup d’argent et de prendre leur retraite, fortune faite. Ils savent si bien proni stiquer les derniers). Dans les commentaires des pronostiqueurs, autant à la télévision que dans les journaux, on pourra parler de «chaud perdant».


3° - Les machines à sous. Le fin du fin consisterait à moderniser vos tristes machines à sous, vert-grisâtre, qui peuplent les halls des hippodromes. (Elles font penser à des robots quand il n’y a personne, et à des pissotières quand un parieur s’y installe devant. Quelle poésie, M.
Germond. Vous êtes vraiment un grand esthète. On est loin des petites jeunes femmes, court vêtues, qui allaient de table en table des restaurants des hippodromes, proposer aux convives de jouer sans interrompre leur repas, leur évitant ainsi de faire la queue aux guichets. Toute une nostalgie. En ce temps-là vous aviez de bons cuisiniers. Puis cela a fini par sentir le graillon et on a retourné les tables. (ajout du 05/09/15 - Le PMU  tente de relancer cette idée de «jeunes vendeuses ambulatoires, et ne se souvenant pas que cela existait, le présente comme une grande idée nouvelle).


Voilà mon idée, Monsieur le Président . . . accrochez-vous.

Vous supprimez définitivement les chevaux, le propriétaires, les entraineurs, les jockeys, les drivers, les éleveurs, les employés. Tout ce petit monde est trop coûteux, bien au dessus de vos moyens intellectuels. Comme le dit Hollande, «il faut simplifier», il faut faire des économies. Par ailleurs, il faut moderniser les machines-à-sous. L’aspect d’abord. Ils faut qu’elles soient attirantes, séduisantes. Leur donner le galbe des femmes à forte poitrine, des couleurs «flashy». (ajout du 05/09/15 : cela a été fait depuis. Les machines à sous sont «flachy»). Il faut les humaniser, leur prêter la parole. Quand un turfiste glisse dans le corsage d’une machine un billet de 100 euros, une voix féminine édulcorée, style «Aéroport d’Orly du temps de Bécaud» dit d’une voix suave, érotique : «Vous avez gagné!». La machine rend immédiatement 70 euros au parieur (100 euros moins 30% pour taxes et frais) et l’invite à rejouer, à gagner à nouveau. Bien entendu, à chaque mise, il y a un tirage au sort d’un Jack-pot de plusieurs millions, programmé pour tomber une fois par an, sinon, même les cons ne viendraient pas jouer. Là vous aurez atteint votre but, qui consiste à rendre à tous les joueurs une partie de ce qu’ils ont misé, pour entretenir la flamme et les inviter à rejouer. C’est la dispersion totale, dans le plus stricte irrespect du mutualisme, et ici à moindre coût. Après tout c’est exactement ce que vous faites actuellement. Vous avez confondu hippisme et machines à sous des casinos. (Curieusement, les français ont détourné la signification du vocable «casino». En italien, langue de son origine,  il veut dire . . . bordel, foutoir. Et justement, Monsieur le Président, vous nous avez foutu un sacré bordel. Le PMU est un lupanar).


Qu’en pensez vous, M. Germond ? Je reviendrai vers vous avec d’autres idées, l’une plus idiote que l’autre, mais en tous cas toujours beaucoup moins que les vôtres. Dans ce domaine, vous êtes imbattable.



Machiavélisme et infaillibilité.


Au PMU, comme en politique, les nouveaux présidents ont tous profité du changement de présidence pour prendre le contrepied et supprimer une partie des erreurs du président précédent. Quand Germond est tombé sur le PMU comme un cheveu tombe dans la soupe, sans aucune connaissance des chevaux et des jeux, je ne vois pas comment il aurait pu déceler ce qu’il fallait garder et ce qu’il fallait mettre à la poubelle. Bélinguier s’en est chargé à sa place. Quelques années auparavant, Bélinguier avait piqué à Touffan, un inventeur privé de génie, un jeu révolutionnaire de grande qualité (je vous raconterai plus tard cette histoire), et malgré les promesses du PMU, pour ne pas avoir à payer les droits d’invention, Bélinguier avait dénaturé ce jeu, en le scindant en deux parties. La première partie de ce jeu a été appelée «Multi» et connait le succès commercial que vous savez. Deux ans plus tard, Bélinguier en mal de multiplication des jeux, pour faire du fric, lança la deuxième partie sous le nom de «Quadrio». Mais cette fois-ci ce jeu, tronqué à la hache par l’incompétent Bélinguier, n’avait ni queue ni tête. Pendant plus d’un an, malgré des publicités démentes qui nous ont couté la peau des fesses, ce jeu n’eut aucun succès. Bélinguier, l’infaillible Bélinguier, qui n’a jamais de sa vie voulu se déjuger, reconnaître ses erreurs et faire marche arrière, profita de l’arrivée du «petit nouveau Germond» pour lui imposer de supprimer ce jeu. C’est ainsi qu’il s’est débarrassé d’une de ses plus évidentes erreurs. C’est beau l’infaillibilité. Je ne connais que deux personnes infaillibles en ce bas monde : «Bélinguier et le Pape» Et encore . . . en ce qui concerne le Pape, j’ai un doute.


Philippe Germond a été coopté par Bertrand Bélinguier et Dominique De Bellaigue. Leur choix s’est porté sur cet homme d’affaires en raison de ses mauvaises affaires. Deux raisons ont prévalu à ce choix. Il était en  perdition, après deux parachutages, et contraint d’accepter un salaire représentant le 1/5° (moins 80% - belle chute) de ses émoluments précédents. Par ailleurs, le choix d’un président d’une folle incompétence du monde du cheval,
permettait aux deux électeurs, et notamment à Bélinguier qui pour des questions d’âge lui cédait sa place, de continuer à lui «suggérer» les mauvaise décisions à prendre, dans l’illogique continuité de leurs erreurs précédentes. Cela préparait également le terrain favorable au «Retour du Jedi Bélinguier» aux affaires. Cette cuisine électorale, au demeurant bien menée, m’a fait immédiatement penser, toutes proportions gardées, à la célèbre photo ci-haut.



Chassez le Bélinguier, il revient au Galop.

(C’est joliment dit cela. Bravo Mister.Y. Je me garde).


Là je n’ai pas compris. Cet homme vieillissant qui ne prend pas sa retraite et manigance pour se faire élire à un poste subalterne à celui de président du PMU. Qui pour y parvenir, achète en toute hâte deux canassons (évidemment, une écurie ça commence à 2 chevaux, c’est le minimum vital). Qui se proclame ainsi «propriétaire» le temps d’une élection, condition sinequanone pour se présenter à la présidence de France-Galop, puis les revend cinq minutes après. Ce comportement est pour moi une énigme de la nature humaine. Faut-il que l’égo, le besoin de paraître, de se faire applaudir, de se faufiler au centre de la photo, de tourner en rond sur le rond de présentation, soit à ce point fort chez certaines natures, pour s’adonner à pareille pantomime.


Ce que j’ai compris en revanche, c’est que Bélinguier n’a rien compris. Il a pris la fuite en avant et les augmentation de recette de ces dernières années qui en étaient la logique et forcée conséquence, pour une victoire personnelle. A aucun moment il n’a compris qu’il s’était engagé dans une Pyramide de Ponzi et qu’à ce jeux-là, tôt ou tard on se pique le cul quand on arrive au sommet. Demandez à Madoff ce qu’il en pense. (Allez voir les explications techniques de la Pyramide de Ponzi au chapitre : «Non, Monsieur»)


Je m’empresse de préciser ici que Ponzi (inventeur du procédé de la pyramide qui porte son nom) et Madoff, qui a développé et amélioré ce système pyramidal, au point d’occasionner des pertes à hauteur de 50 milliards de dollars, l’ont fait pour leur profit financier personnel, alors que Bélinguier, sans même s’en apercevoir, a monté de toute pièce une pyramide dérivée du même système, dans le seul but de satisfaire son égo démesuré. Ne me faites pas dire que je compare Madoff et Bélinguier. Le premier est un grand voleur. Le deuxième, un grand inconscient.


Bélinguier a oublié de regarder dans son rétroviseur. Au début de son mandat de président du PMU, lors de sa première conférence de presse il prétendait «J’ai trouvé un PMU qui doutait de lui-même»  Aujourd’hui le PMU ne doute plus qu’il est ruiné. Bélinguier, convaincu d’avoir sauvé le PMU, n’a pas réalisé que la progression de ses recettes, tout au long de ces 15 dernière années, n’était pas due à son génie, mais à sa folle fuite en avant qu’il imposait à tout le monde des courses, ce qui ne pouvait que se terminer par un désastre. S’il avait pris conscience de cela, il ne se serait jamais représenté au «Galop». Il serait parti au galop se cacher, se faire oublier.


C’est seulement maintenant que Bélinguier réalise l’étendue du désastre de ses erreurs précédentes et de sa situation plus qu’inconfortable. On le voit dans toutes les réunions ou manifestations venir prendre la parole mielleuse, toute langue de bois, d’ébène dehors, assurant à tout bout de crédulité qu’il va «faire de son mieux». Malheureusement son mieux est en contrebas du pire. Et cet homme qui n’a jamais reculé, qui n’a jamais compris que la vérité il l’avait dans le dos, continue à chercher de nouvelles fuites en avant, toutes plus ruineuses les unes que les autres, du style «courses à l’étranger» ou «associations de petits propriétaires de steaks de cheval» toutes choses vouée à un échec évident, sauf pour lui.


Le PMU est malade de ses trois présidents, cooptés à ces postes
qui les dépassent totalement. Là où aujourd’hui, l’excellence serait insuffisante, nous sommes gouvernés par trois approximatifs, dont le seul talent consiste à jalouser et dénigrer les autres, et notamment la FdJ, tout en les pillant, en les singeant. Leur méthode consiste à multiplier les erreurs, sans prévoir l’impact négatif à courte échéance, dans une course folle à l’argent, en perpétuel déséquilibre, en perpétuelle fuite en avant, en perpétuels rafistolages de dernière minute, plutôt que de chercher et trouver un équilibre harmonieux dans des limites raisonnables, rentables. Peu importe à leurs yeux que ces expédients dénaturent totalement les courses de chevaux, suppriment l’étude des journaux hippiques pour le remplacer par de vils tirages au sort, et maintenant les compriment entre deux dégradants paris sur le sport et le poker. Une totale trahison.


(Ajout de ce 05/09/15 : depuis ce texte, Germond a quitté le train en marche, et Xavier Hürstel est monté sur la première marche du PMU. Comme ses prédécesseurs, il n’a pas manqué de faire vite, tôt fait, quelques erreurs majuscules qui donnent le ton sur la suite de sa gestion. Je reviendrai sur cela bientôt).


Plus préoccupant encore, le 15 janvier 2014, M. Rohan-Chabot, (je rappelle que ce monsieur a dégommé, mis à genoux Bélinguier qui voulait supprimer les sites parallèles, dont Zeturf. C’est le contraire qui arriva. Dans cette aventure Bélinguier perdit le monopole du PMU en France. Bravo Bélinguier! Encore une victoire à l’envers dont il ne se vante jamais). M. Rohan-Chabot donc, a déclaré : «A terme, il est probable que les paris hippiques soient évincés par les paris sportifs» Et cela me semble tout à fait
probable. Pourquoi voulez-vous que des millions de parieurs continuent à défenestrer leur argent dans un jeu où il n’y a rien a gagner et tout à perdre? Aux jeux sportifs, il y a un minimum de connaissances de la valeur de chaque équipe, soutenue par la ferveur populaire, une forme de «patriotisme» local, de la ville où l’abruti de souteneur sportif habite. Les stades payants sont pleins. Les hippodromes gratuits sont vides. Mis à part quelques rares exceptions, la multiplication des courses de mauvais chevaux, ne permet plus d’étudier, de pronostiquer quoi que ce soit. Il est peut-être temps pour les propriétaires, pour les entraîneurs, pour les éleveurs, pour les jockeys, pour les turfistes, de changer de métier ou de passion, ou alors, de changer nos «chers, très chers, trop chers présidents». Je ne vois pas d’autre alternative. Les présidents du PMU semblent  . . . en bout de course.


Inimaginable. Tout cela s’inscrit dans le grotesque. J’ai un oeil qui rit, et l’autre qui lui en fait le reproche.       Mister.Y 18/01/14



                                                  ◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊



Le cheval nous a accompagné depuis la préhistoire dans toute notre évolution. Vénéré dans l’antiquité, nous l’avons maltraité. Il a été utilisé comme bête de somme, halages et labourages de toutes sortes. Comme rempart dans les guerres, et maintenant dans les corridas. On ne lui a rien épargné. Je n’ai pas compris pourquoi on ne mange pas les chiens, mais on bouffe le cheval.

Maintenant, il risque de disparaitre du monde des courses françaises en raison des maladresses, des jalousies chroniques, du culte de l’égo d’un Bélinguier, d’un Germond, d’un De Bellaigue.

(Ce dernier vient encore de faire une rechute de jalousie maladive contre la FdJ - J’en parlerai dans quelques jours).

Notre meilleur ami,Le Cheval, ne mérite pas cela. C’est peut-être injuste et dommage. Peut-être . . .




 

Ne vous y trompez pas. Le PMU, pour maintenir le niveau de ses recettes, est en train de trahir ses turfistes, ses propriétaires, ses entraîneurs, ses éleveurs, ses jockeys !


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