Courses d’apprentis
Il faut bien
apprendre,
mais faut-il le faire
à vos frais?
Ici, je ne vais pas vous parler
de politiciens maladroits,
mais de drivers et
de jockeys débutants.
Un garçon, qui souvent par amour du cheval, mais également par grand amour de l’argent et de la gloriole de figurer dans les journaux hippiques, voire de passer à la télévision, cherche et finit par trouver un emploi dans une écurie, et après des années de taches pénibles exprime son souhait de monter ou de driver. S’il fait «le poids» le voilà sur les pistes en tant que «apprenti».
Pour devenir un ‘‘crack-jockey’’ le chemin est long et il y a peu d’élus. Pour être déclaré jockey ou driver professionnel, il lui faut gagner 35 courses PMU. Cela peut durer quelques mois, souvent quelques années. Il n’est pas tout seul à courir. Puis, il lui faut se perfectionner pour devenir l’un des meilleurs.
De son côté, le turfiste, avec ses enjeux, paye tout, absolument tout. Absolument tout. Il paye notamment les allocations de la course, et indirectement, le jockey lui-même. Ce dernier reçoit un salaire qui lui vient de son propriétaire, de son entraîneur, qui ont touché des primes à l’arrivée. Tout cela sort de la poche de «bibi-nos-crèmes», les parieurs. Après avoir tout payé, pourquoi voulez-vous payer également son apprentissage le jour, et ses cours du soir en nocturne?
Il faut ajouter que, surtout au début, on ne confie pas aux apprentis les meilleurs chevaux. J’ai dit ailleurs que gagner est une harmonie entre un bon cheval et un excellent jockey. Dans les courses d’apprentis, on a inversé le choix possible. Il s’agit de dénicher le couple le moins mauvais.
Les courses d’apprentis sont absolument nécessaires, mais il n’est absolument pas indispensable de prendre des paris risqués sur leur réussite. Il y a tellement d’autres façons plus intelligentes de perdre son argent.
Les courses d’apprentis?
Un seul conseil . . . je les déconseille!
Mister.Y, ce 30/10/15
(je l’ai faite courte, pour une fois)
